Jacqueline Sauvage : les étapes à franchir avant d'espérer une liberté conditionnelle

Jacqueline Sauvage a un pied dehors. Après avoir reçu ses filles et ses avocates, François Hollande a rendu sa décision le 31 janvier au soir et a accepté de gracier celle qui a ému la France entière en écopant de 10 ans de prison pour avoir tué son mari violent. "Le président a fait sauter le verrou de la peine de sûreté et il permet à Jacqueline Sauvage de pouvoir être accessible à une libération conditionnelle dès la mi-avril 2016", se sont réjouies ses avocates Janine Bonaggiunta et Nathalie Tomasini, qui peuvent dès aujourd'hui saisir un juge d'application des peines.

Mais comme l'explique l'avocat pénaliste Etienne Noël dans les colonnes du Parisien, Jacqueline Sauvage va devoir franchir plusieurs étapes judiciaires avant de bénéficier d'une liberté conditionnelle. "Si elle avait été condamnée à moins de dix ans, elle aurait pu sortir très vite" nuance-t-il, mais dans ce cas, la procédure peut prendre jusqu'à neuf mois. 

La série d'étapes à relever avant la liberté conditionnelle 

Jacqueline sauvage devra dans un premier temps se soumettre à "un examen de dangerosité", une évaluation psychologique et médicale durant six semaines, après qu'une place lui ait été trouvée dans l'un des trois centres agréés en France. C'est ensuite la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté qui examinera les résultats de l'examen de dangerosité. "Ces commissions sont tellement engorgées que les décisions prennent en général entre six mois et un an", souligne Etienne Noël. Les avocates de la plaignante pourront ensuite plaider sa cause devant le tribunal d'application des peines avec les résultats de l'examen de dangeroisté et le verdict de la commission. En somme, Jacqueline Sauvage ne devrait pas sortir avant septembre 2016, stipule le quotidien et surement munie d'un bracelet électronique qu'elle devrait garder pendant un an.