HSBC : "cette époque où l'on pouvait frauder est révolue" assure Michel Sapin<!-- --> | Atlantico.fr
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Michel Sapin est confiant pour l'économie française
Michel Sapin est confiant pour l'économie française
©Reuters

Lutte économique

Le ministre des Finances est en Turquie à l'occasion du G20. Il a exposé les axes de développement pour l'économie mondiale.

En pleine affaire HSBC, Michel Sapin a réaffirmé avec force la volonté du gouvernement de lutter contre la fraude fiscale. "Cette époque où l'on pouvait frauder est révolue, " a-t-il expliqué au Point, insistant sur la "poursuite de la lutte contre l'optimisation fiscale agressive." Selon lui, "une cinquantaine de pays ont déjà accepté l'échange automatique d'informations sur les comptes bancaires à partir de 1er janvier 2017" et surtout "une cinquantaine d'autres dont le Luxembourg, la Suisse et Singapour s'y joindront à partir de janvier 2018." La lutte contre l'exil fiscal fait d'ailleurs partie des priorités du G20, réuni depuis le 9 février à Istanbul, en Turquie. "Il faut désormais aussi s'attaquer à l'optimisation fiscale des grandes entreprises, notamment du numérique" a renchérit le ministre, visant implicitement Google ou encore Facebook. "Cette préoccupation est maintenant partagée y compris par les États-Unis. C'est la raison pour laquelle nous allons pouvoir être efficaces."

Autre priorité du G20, le financement de la lutte contre le réchauffement planétaire. "Si nous voulons réussir la grande conférence sur le climat prévue à Paris (à la fin de l'année), nous devons avoir réglé cette question au préalable" insiste Michel Sapin. "Nous sommes arrivés au bout de nos efforts pour financer un fonds vert de 10 milliards de dollars, mais il reste 100 milliards par an de financement publics-privés à trouver d'ici 2020." Dernier axe, la lutte contre le terrorisme et notamment la façon dont il est financé.

Par ailleurs, le ministre est revenu sur le cas grec rappelant qu'il fallait "respecter le vote" des électeurs qui ont porté Syriza au pouvoir. "Mais le deuxième élément, c'est que la Grèce respecte les règles des organismes auxquels elle appartient librement" a-t-il expliqué. "Ces deux éléments sont aussi importants l'un que l'autre. Il y a un chemin entre les deux." Sans aller jusqu'à proposer la suppression de la troïka, il reconnaît qu'il "faut trouver une nouvelle manière de faire" pour que la Grèce puisse trouver un accord avec l'Europe.

Enfin, sur la France, le ministre s'est montré optimiste. "Pour la première fois depuis des années, nous avons les mêmes prévisions de croissance. Pour 2016, celles de la Commission sont même plus optimistes que les nôtres ! C'est une première," se réjouit-il.

Lu sur le Point

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