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Guerre en Libye : un rapport parlementaire britannique accable Sarkozy
©Reuters

Ouch

Celui-ci aurait voulu l'intervention, entre autres, pour "améliorer sa situation politique en France."

La Commission des affaires étrangères de la Chambre des communes du Parlement britannique sur la décision de lancer la guerre en Libye accable Nicolas Sarkozy. Tous s'accord que ce sont les efforts diplomatiques de la France qui ont été décisifs dans la décision de la coalition d'intervenir militairement et de faire chuter le régime de Mouammar Kadhafi. Celui qui était président de la République y est accusé d'avoir favorisé l'intervention notamment pour "accroître l'influence française en Afrique du Nord" mais également pour "améliorer sa situation politique en France."

Souvenons-nous. C'est le Prinemps arabe, la Libye est en période insurrectionnelle, et des troupes du régime se dirigent vers Benghazi, la deuxième plus grande ville du pays ; le monde entier pense que des massacres atroces vont avoir lieu. Selon le rapport, la menace contre Benghazi était "nettement exagérée", et la décision d'abattre le régime de Kadhafi n'était pas nécessaire si la protection des civils étaient assurée ; des "solutions politiques" étaient envisageables, mais "le gouvernement britannique était exclusivement focalisé sur une intervention militaire", notamment à cause du forcing diplomatique de la France. 

Le rapport épingle également Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, qui avait déclaré devant le Conseil de sécurité de l'Onu que "la situation sur le terrain est plus alarmante que jamais", ajoutant qu'il "nous reste très peu de temps, c'est peut-être une question d'heures." 

Des conclusions qui ne vont pas plaire à droite en France, mais qui ne devraient également pas plaire à David Cameron, qui prépare sa nouvelle carrière après sa démission du Parlement, et est désigné "responsable final" de l'échec de l'intervention, par manque d'une "stratégie cohérente." 

Le rapport conclut que le résultat de l'intervention est "un effondrement politique et économique, des affrontements entre milices et tribus, des crises humanitaires et migratoires, des violations des droits de l’homme à grande échelle, la dissémination des armes du régime de Kadhafi dans toute la région et l’expansion de l'État islamique en Afrique du Nord."

Lu sur Le Monde

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