Ce portable qui vous trahit

Les services de géolocalisation séduisent de plus en plus. Les volontaires peuvent s'inscrire sur Foursquare et Facebook Places pour tenir leurs contacts au courant de l'endroit où ils se trouvent. Mais les réfractaires soucieux de garder leurs déplacements confidentiels ne sont pas épargnés pour autant.

Le New York Times rappelle que tous les utilisateurs de téléphones portables sont pistés en permanence par leur opérateur téléphonique. Environ toutes les sept secondes, le téléphone envoie un signal à l'antenne relais la plus proche pour être joignable dans les meilleures conditions. Dès qu'un appel, texto ou mail est envoyé ou reçu, des traces sont laissées.

Un député écologiste allemand a récemment obtenu de la justice allemande qu'elle oblige Deutsche Telekom à lui fournir l'ensemble des données concernant ses déplacements sur une période de 6 mois. Elles permettaient de le suivre à la trace entre août 2009 et février 2010. 

Au contraire des sites Internet, qui doivent demander l'accord de l'utilisateur pour stocker des données de géolocalisation, les opérateurs n'ont aucune démarche à effectuer. Les craintes d'une surveillance étatique ou d'une réutilisation à but commercial ne sont jamais loin chez les opposants au stockage des données. En France, la CNIL encadre très fermement cette seconde possibilité. Aucune utilisation commerciale des données n'est permise sans le consentement du client.