Gènes de la violence : une nouvelle étude réalisée en Finlande<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Gènes de la violence : une nouvelle étude réalisée en Finlande
©

Débat

Une analyse génétique menée sur près de 900 détenus en Finlande a révélé l'existence de deux gènes associés à la violence criminelle : les personnes possédant ces gènes sont 13 fois plus concernées par des antécédents violents répétés.

Existe-il un ou plusieurs gènes de la violence ? Les auteurs d'une étude finlandaise récemment publiée dans la revue "Molecular Psychiatry" relancent cette hypothèse. Ils ont ainsi noté qu'entre 5 et 10% de la totalité des crimes violents commis en Finlande pourraient être le fait d'individus possédant ces gènes. Ils ont toutefois précisé que ces gènes ne pouvaient pas être utilisés pour ficher des criminels.

Une multitude de gènes pourrait également expliquer les comportements violents, au même titre que l'environnement des criminels qui occupe un rôle déterminant. Même si un individu présente une "combinaison à haut risque" de ces gènes, la majorité d'entre eux pourrait bien ne jamais commettre de crime, d'après Jari Tiihonen, auteur principal de ces travaux pour le Karolinska Institutet, en Suède.

"Si l'on prend une population dans son ensemble, le fait de commettre un crime violent et sérieux est extrêmement rare (...) Donc si le risque relatif peut augmenter, le risque absolu reste à un niveau très bas" a-t-il notamment déclaré à la BBC. Cette étude portant sur près de 900 criminels est toutefois la première à s'être ainsi penchée sur un si grand nombre de cas.

>> A lire sur le même sujet : Vers une police à la Minority Report ? Prédire crimes et délits, c’est déjà possible… mais pas prêt d’arriver en France

Un profil a été attribué à chaque criminel en fonction de ses actes, "violent" ou "non-violent". L'association entre les gènes des criminels et leurs antécédents était très élevée pour les 78 détenus répondant au profil de "délinquants extrêmement violents". Au total, 1 154 meurtres ont été commis par les 900 criminels sollicités de cette étude. 

Pour l'instant, le patrimoine génétique d'un prévenu n'est en aucun cas censé orienter les décisions de justice rendues dans les tribunaux, a précisé Jari Tiihonen. "Beaucoup de facteurs peuvent définir les capacités mentales d'un individu. La seule chose qui compte est la capacité mentale d'un individu à comprendre les conséquences de ce qu'il ou elle est en train de faire, qu'il parvienne ou non à contrôler son propre comportement" a déclaré le professeur Christopher Ferguson à la BBC, de l'université de Stetson aux Etats-Unis.

Lu sur BBC.com

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !