Gaza : Israël a bombardé les domiciles de plusieurs dirigeants du Hamas

L’escalade de la violence continue à Gaza. Dans la nuit de mardi 15 à mercredi 16 juillet, Israël a bombardé les domiciles de plusieurs responsables du Hamas. Ses avions ont visé l'habitation de Mahmoud al-Zahar, touchée par au moins deux missiles mais vide au moment des frappes, et celle de Bassem Naim. Elles ont également touché les habitations de l'ancien ministre de la Santé Fathi Hammad et du député du Hamas Ismail al-Ashqar, à Jabalia. Par ailleurs, ce mardi 16 juillet, l'armée israélienne a appelé 100 000 habitants de Gaza  à évacuer leur domicile. Une opération terrestre de Tsahal semble se préparer. 

Mardi 15 juillet au soir, après le rejet d’une trêve par le Hamas, Israël avait déclaré n’avoir "d’autre choix" que d’intensifier ses raids sur Gaza. Le pays a donc repris ses raids mardi après-midi sur l'enclave palestinienne, en réponse à des dizaines de tirs "aveugles" de roquettes du Hamas, dont deux ont été détruites en vol au-dessus de Tel-Aviv. "Une solution diplomatique aurait été meilleure, c'est ce que nous avons essayé de faire lorsque nous avons accepté la proposition de trêve de l'Égypte. Mais le Hamas ne nous a pas laissé d'autre choix que d'étendre et d'intensifier notre campagne contre lui", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le Hamas a justifié son rejet de l'initiative égyptienne en affirmant n'en avoir eu connaissance que par les médias. Pour le mouvement islamiste, aucun cessez-le-feu n'est envisageable sans un accord global sur la fin du blocus de Gaza en place depuis 2006, l'ouverture du poste-frontière avec l'Égypte et la libération de détenus.

Mardi 15 juillet, plus de 100 roquettes et obus ont atteint Israël, dont l'une a visé la région de Haïfa, à 160 km au nord de Gaza. En huit jours, 960 projectiles ont touché Israël selon l'armée. Au neuvième jour du conflit, ce dernier semble sans issue malgré la mort de plus de 200 Palestiniens et d'un Israélien.