Offensif
François Hollande sur France Inter : les réactions de la classe politique
Ce lundi matin, le président a défendu son action mais a reconnu son échec sur le chômage.
- François Hollande était sur France Inter ce lundi de 7h à 9h
- le président a "assumé" son échec concernant le chômage mais a défendu sa politique économique
- il a évoqué les questions internationales parlant de la situation en Ukraine et en Syrie
- François Hollande a annoncé sa rencontre avec Angela Merkel le 11 janvier
François Hollande voulait reconquérir les Français. Ce lundi matin, il était donc sur France Inter. Le président a d'abord évoqué le chômage et a dit assumer son échec. "Il y a une responsabilité, celle que j'assume. Je suis président de la République, je ne vais pas dire : "c'est la faute de l'étranger, de la crise"" a-t-il expliqué.
Expliquant de nouveau quels devaient être les bienfaits des réformes menées et notamment ceux du pacte de responsabilité et de la loi Macron, il a dit vouloir "créer durablement de l'emploi", se disant prêt à prendre "tous les risques" pour y parvenir. Puis il s'est attaché à défendre sa politique économique. "Je changerai tout ce qui bloque, empêche, freine et nuit à l'égalité et au progrès", a-t-il indiqué à France Inter. "Je ferai tout pour que la croissance soit la plus haute possible, pour que nous ayons plus de 1% de croissance", la prévision du gouvernement pour 2015, a soutenu le chef de l'Etat.
Le président a répété qu'il n'y aurait pas de hausses d'impôts évoquant même timidement une possible "baisse des prélèvements" en 2016 et 2017 si la croissance revenait. Interrogé sur 2017, il a affirmé que cela ne le préoccupait pas "pour l'instant". Sur le plan international, il a indiqué rechercher une solution politique à la crise ukrainienne et a confirmé qu'il se rendrait à Astana le 15 janvier. Par ailleurs, il a annoncé rencontrer Angela Merkel le 11 janvier pour évoquer les relations franco-allemandes. Une intervention de deux heures qui a suscité des commentaires.
Les réactions
Ceux qui le défendent
Bruno Le Roux, chef de file des députés PS à l'Assemblée
"François Hollande a rappelé que l'action menée est juste, qu'elle mérite d'être continuée"
François de Rugy, coprésident du groupe EELV à l'Assemblée nationale
"L'engament écologique n'était pas au premier rang des priorités de François Hollande avant d'être président de la République et même au début de son mandat. Nous saluons cette évolution, cet engagement qui est très important (...). Il faut maintenant que cela suive. On ne peut pas se contenter d'un certain nombre de discours. Il est positif que ces discours aillent dans le bon sens, mais il faut que le gouvernement soit au diapason, que l'action du gouvernement soit pleinement cohérente avec cet objectif"
— Stéphane Le Foll (@SLeFoll) 5 Janvier 2015
Toutes les dispositions de la loi activité vont vers plus de justice. #DirectPR
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 5 Janvier 2015
Pacte de responsabilité, formation pro, loi Macron: la mobilisation pour l'emploi et la relance est totale. #DirectPR
— Najat Belkacem (@najatvb) 5 Janvier 2015
Le compte personnel de formation entre en vigueur, 150 heures prévues : en profiter pour se former au #numérique !
— Axelle Lemaire (@axellelemaire) 5 Janvier 2015
"2 exemples de réformes vraiment de gauche : le compte pénibilité, le compte formation" Personne ne l'avait fait. #DirectPR
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) 5 Janvier 2015
Ceux qui l'accablent
Alain Juppé, maire de Bordeaux
"J'entends bien l'optimisme présidentiel, il est dans son rôle en essayant de faire passer ce message. Mais il faut regarder la situation avec lucidité. (...) Même si la croissance frémit un tout petit peu, elle reste tout à fait molle, comme il l'a dit lui-même, et tout à fait insuffisante pour permettre de relancer une véritable création d'emplois, un vrai recul du chômage. Donc il reste encore beaucoup à faire. (...) Je pense que les réformes structurelles qui nous permettront de maîtriser nos déficits et d'aller vers une baisse des prélèvements obligatoires ne sont pas encore engagées suffisamment. Donc il y a encore beaucoup à faire à la fois pour convaincre les Français et changer la situation".
Les Français attendent des actes, de l'audace. Tout ce qui fait défaut à François Hollande. #DirectPR#itélé
— Eric Ciotti ن (@ECiotti) 5 Janvier 2015
#Merkel ne veut pas d'une Grèce libre dans l'Europe allemande. Si #Hollande existait, qu'en dirait-il ?
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 4 Janvier 2015
J'ai failli m'étouffer avec ma cracotte du matin... #Hollande : "Ma politique écologique est exemplaire" @franceinter
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) 5 Janvier 2015
Marielle de Sarnez, MoDem
"François Hollande s'est livré à un exercice de communication. C'était de la 'comm' sans fond, ça ne marche pas".
Marine Le Pen, présidente du FN
"Le président de la République assume la direction économique du pays, c'est normal qu'il assume sa responsabilité sur le chômage. Il assume un petit peu. Il se précipite pour dire que toutes les causes du chômage sont largement extérieures. La réalité c'est qu'il s'est mis lui-même dans la situation de subir les conséquences de la politique de l'UE, dont toutes les préconisations sont respectées à la lettre par celui qui veut être le meilleur élève de la classe de l'Union Européenne".
Florian Philippot, vice-président du FN
"Il assume la responsabilité de l'échec sur le chômage ? Difficile de faire autrement. (...) Le président de la République ne change pas de politique mais ne fait que suivre les instructions qui viennent de Bruxelles. On cherche à faire passer la France à la moulinette de la dérèglementation. La loi Macron est un copié-collé des recommandations de la Commission européenne".
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