La France de François Hollande

Référence au Front Populaire, mention du Conseil national de la résistante, allusion à 1981 ou à 1988... François Hollande s'inscrit dans le sillage des grandes espérances passées de la gauche victorieuse pour dévoiler son programme en vue de la primaire socialiste. Un programme en forme de "rêve français".

François Hollande a loué la teneur du projet officiel du Parti Socialiste, expliquant qu'il n'était là que pour l'enrichir. Comment ? En augmentant de 500 000 le nombre de places en crèche, en imaginant un nouveau mode de calcul pour le Smic indexé sur la croissance ou en enclenchant un nouvel acte de décentralisation.

Quoi d'autre ? Une large réforme fiscale (suppression des niches, fusion de la CSG et de l'impôt sur le revenu...), des incitations pour les entreprises qui conserveraient les seniors tout en embauchant des jeunes... Une démocratie plus écologique et plus sociale, aussi.

La salle de Clichy-la-Garenne, déjà visitée en son temps par François Mitterrand, était comble. Les soutiens de l'ancien Premier secrétaire du PS (André Vallini, Michel Sapin...) étaient là pour faire oublier les attaques des strauss-kahniens (Jean-Christophe Cambadélis, par exemple).   

François Hollande n'en a cure : il n'a attaqué aucun de ses adversaires possibles lors de la primaire socialiste. Il s'est présenté comme un dirigeant "normal", posé et au-dessus des petits arrangements entre amis.

Sa campagne est lancée, même si elle reste balbutiante sur Internet. Comme le note Intox2007, la stratégie Web du candidat relève encore de l'amateurisme.

Quoi qu'il en soit, si François Hollande agace dans son propre camp, c'est simplement, pour Jean-François Achilli, parce qu'il affirme son "ambition de l'emporter".