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François Hollande juge que le retard pris par l'Europe dans le fichage des djihadistes est "insupportable"
©Reuters

Parole présidentielle

Le chef de l'Etat a accordé une longue interview au quotidien allemand Bild. Il y déclare notamment que "ce n'est pas en enlevant la nationalité que l'on peut combattre le terrorisme".

François Hollande s’est longuement entretenu avec le quotidien allemand Bild, dans une interview diffusée ce mercredi 6 avril. Le chef de l’Etat français a notamment pointé du doigt les carences de l’Union européenne. Concernant le fichage des djihadistes, il a estimé que "le temps perdu est de plus en plus coûteux" et souligné la nécessité "d'aller vite". "C'est ainsi que nous serons plus efficaces et que nous pourrons convaincre les Européens qu'ils sont réellement protégés", juge-t-il, estimant que le retard était "insupportable". Pour François Hollande, "c'est le problème majeur de l'Europe : elle prend souvent trop de temps pour décider". Avant de déclarer : "Pour autant, à la fin, l'Europe arrive toujours à trouver une solution - que ce soit sur les crises bancaires, les dettes souveraines, l'afflux de réfugiés ou même l'action contre le terrorisme".

Sur la question migratoire, François Hollande a souligné qu'il n'était "pas question de reproduire en 2016 ce qui s'était passé en 2015" face à l'afflux de migrants en Europe. "Je sais l'effort réalisé par l'Allemagne et je salue la solidarité dont elle fait preuve", déclare le président français. Quant à la France, elle accueillera 30.000 réfugiés, syriens et irakiens, d'ici deux ans : "Je tiendrai parole." prévient-il.

Le chef de l’Etat a également parlé d’un "rapprochement" avec Angela Merkel. "Ces crises nous ont rapprochés sur le plan personnel même si nous n'avons pas les mêmes sensibilités politiques." Toutefois, il plaide pour que l’Allemagne soit encore plus active dans la lutte contre le terrorisme. "Je remercie l'Allemagne pour le concours militaire qu'elle nous a apporté, au Mali mais également en Syrie. Je sais que c'était une décision très difficile à prendre car c'était d'une certaine façon une évolution de sa politique mais je préfère le dire : nos deux pays doivent consentir un effort budgétaire à leur défense et agir à l'extérieur de l'Europe".

Une étonnante petite phrase en fin d'interview a beaucoup fait réagir. "Ce n'est pas en enlevant la nationalité que l'on peut combattre le terrorisme. C'est en luttant contre les racines mêmes de la radicalisation et de la haine".  Puis d'ajouter : la déchéance de nationalité "était un symbole". 

Lu sur Le JDD

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