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François Fillon : "Je suis le seul qui propose un espoir !"
©AFP

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Dans une interview aux Echos, le candidat à l'élection présidentielle a détaillé ses propositions économiques.

François Fillon continue sans fléchir sa campagne et présentera ce lundi son programme depuis son QG, à Paris. Dans un entretien accordé aux Echos, il affirme ce dimanche "proposer un choc puissant pour le plein emploi, l'amélioration du pouvoir d'achat et la sécurité". "Tout cela nécessite un effort qui n'est pas considérable", avoue l'ancien Premier ministre. "Il consiste à revenir à la situation d'avant les délires socialistes, et donc, notamment, à supprimer les 35 heures et à passer l'âge de la retraite à 65 ans". "L'objectif est d'arriver en fin de quinquennat à un taux de chômage inférieur à 7%, une croissance supérieure à 2%, des finances publiques à l'équilibre pour commencer à réduire l'endettement et la remise sur pied d'un projet européen avec l'Allemagne", précise-t-il.

Un volet pouvoir d’achat de "plus de 10 milliards d’euros"

Le candidat à l'élection présidentielle avoue également avoir amélioré certains volets de son programme, "notamment la baisse des charges salariales, afin qu'elle bénéficie davantage aux bas salaires". "Il s'agira d'un forfait de 350 euros par salarié par an, 700 euros pour un couple, soit un effort substantiel de 7,7 milliards d'euros. L'ensemble de ces efforts, 40 milliards d'euros pour la compétitivité et plus de 10 milliards pour le pouvoir d'achat, seront financés par les économies sur la dépense publique et par la hausse de deux points du taux normal de TVA. Le taux intermédiaire de 10%, qui concerne par exemple le bâtiment et la restauration, ne bougera pas, ni les taux réduit et super-réduit", indique-t-il.

Les impôts et les cotisations sociales pour les entreprises

En matière d'impôts, François Fillon promet de relever dès 2018, "le plafond du quotient familial sera relevé dès l'année prochaine, de même que sera rétablie immédiatement l'universalité des allocations familiales". Mais il prévoir également "la suppression de l'ISF et la création d'un prélèvement fiscal libératoire à 30% pour les revenus du capital, sachant que le régime de l'assurance-vie et du Livret A ne changeront pas" et "la possibilité de déduire de ses impôts 30% des investissements réalisés dans des PME".

En ce qui concerne les baisses de cotisations sociales pour les entreprises, le candidat prévoit 25 milliards d'allégements de charges et de taxes sur tous les salaires, "qui s'ajouteront à la transformation dès 2018 du crédit d'impôt compétitivité et emploi (CICE) en baisse directe de cotisations". En outre, "l'impôt sur les sociétés sera abaissé à 25% par étapes, et les baisses de charges seront intégralement appliquées d'ici à 2019".

La fonction publique

Pour procéder à la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires, François Fillon veut mettre en place "des négociations secteur par secteur, en échange de hausses de salaire, de perspectives de carrière et d'amélioration des conditions de travail". "Il y a près de cinq millions et demi d'agents publics aujourd'hui. Si leur temps de travail remonte de 10 %, le calcul est simple. L'effort demandé est une baisse des effectifs de 9 % en cinq ans, soit moins de 2% par an", explique-t-il.

Programme budgétaire

En parlant de son programme budgétaire, François Fillon annonce que sa trajectoire de déficit public est de 3,7% du PIB en 2017, puis 3,5% en 2018 et 2,9% en 2019. "Avant un retour à l'équilibre en 2022", prédit-il. De plus, il souhaite réaliser 100 milliards d’euros d’économies en 5 ans sur les dépenses publiques !

Il expose aussi sa stratégie de relance européenne. "Nous avons réfléchi à deux initiatives à géométrie variable, l'une sur les frontières et l'autre sur la Défense. Sur ce dernier point, l'OTAN - et l'alliance avec les Etats-Unis - n'est plus le seul horizon de l'Allemagne, qui s'est rendu compte qu'il y avait un besoin d'un instrument de défense européen face au totalitarisme islamique. A cela s'ajoutent les incertitudes que fait peser le nouveau président Trump sur le partenariat transatlantique. Tout cela conduit à un effort de défense européen et à une implication plus grande de l'Allemagne. Enfin, l'Europe doit se préoccuper du numérique, en fixant des règles communes et en finissant avec une politique de concurrence absurde. Il faut une stratégie de l'Europe pour adopter une indépendance numérique".

In fine, concernant les travailleurs détachés, il déclare : "le coût d'un travailleur détaché doit être celui d'un travailleur national". 

Lu sur Les Echos

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