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François Fillon : "cette loi Travail, c'est imposture et incompétence"
©Capture RTL

Motion ou pas motion

Au micro d'RTL ce mercredi, le candidat à la primaire de la droite fustige un "quinquennat qui commence avec Leonarda et finit avec la loi Travail". Et n'oublie pas Emmanuel Macron.

"Le 49.3 n'est plus le problème, le problème c'est qu'il faut changer de président. Il faut tourner la page. C'est un quinquennat qui commence avec Leonarda et finit avec la loi Travail. C'est-à-dire un président qui ne prend pas de décisions et se laisse imposer les choses par les événements.", voilà en substance ce que François Fillon déplore au micro d'RTL le 6 juillet.

Mais n'est-il pas satisfait du 49.3 employé le 5 juillet à l'Assemblée nationale par Manuel Valls pour faire passer une nouvelle fois la loi Travail sans le vote des députés ? L'ex-premier ministre de Nicolas Sarkozy avait en effet soutenu depuis plusieurs semaines que le gouvernement ne devait pas céder, lui rappelle RTL ce jeudi matin. Le candidat Les Républicains à la primaire de la droite ne l'entend pourtant pas de cette oreille, et se montre sans surprise très critique vis-à-vis vis du gouvernement sur sa gestion du débat autour du projet de loi El Khomri :

"Il (Manuel Valls, ndlr) a cédé sur tout depuis des mois et des mois et cette loi Travail, c'est vraiment le symbole du quinquennat de François Hollande : c'est imposture et incompétence.", lance M. fillon d'entrée de jeu au micro de Jérôme Chapuis.

"Imposture parce que le Président a été élu sur un programme de gauche et en niant la crise, et qu'il vient aujourd'hui essayer de nous présenter des lois plutôt libérales, mais évidemment avec une majorité qui ne suit pas", explique M. Fillon, qui ajoute qu'il y voit un symbole de l'impuissance de François Hollande :

"Et incompétence parce qu'il n'a cessé de négocier depuis le début de la mise de cette loi sur la table de travail du gouvernement, avec tous les partenaires, les syndicats, la majorité, et à la fin, il a ouvert une boîte de Pandore qu'il n'arrive plus à refermer. Ce texte ne sert plus à rien, il est même extrêmement nocif sur beaucoup de sujets, mais il symbolise l'impuissance du Président de la République".

Cette incompétence du gouvernement ne mérite pas pour autant une motion de censure de la part de la droite pour François Fillon, renvoie l'affaire au sein de la gauche : "cette motion de censure, on l'a déjà déposée en première lecture. Le Sénat a fait un travail qui aurait pu permettre au gouvernement de s'appuyer sur une majorité différente et y compris sur les voix de ceux d'entre nous qui étaient prêts à voter ce texte (…), maintenant c'est une affaire de la gauche", a-t-il déclaré sur les ondes d'RTL.

Parmi les autres sujets d'actualité abordés au cours de l'entretien radiophonique, François Fillon n'oublie pas Emmanuel Macron : "Un ministre de l’Économie qui dit partout dans la pays qu’il n’est pas d’accord avec le gouvernement, ça fait désordre.(…)  Si j’avais été président, je l’aurais mis dehors depuis longtemps". C'est dit.

Lire aussi : Pourquoi François Fillon s'est réconcilié avec le séguinisme

Entendu sur RTL

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