Accusations
France 3 va diffuser un extrait d’interview où Kadhafi affirmait avoir financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007
Cette interview a eu lieu le 15 mars 2011, soit quatre jours avant le lancement des frappes françaises sur Tripoli, qui conduiront plus tard à la mort du dictateur libyen.
Ce mercredi, France 3 diffusera un extrait audio d’une interview de Mouhammar Kadhafi où ce dernier affirme avoir financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, sans apporter de preuves. L’interview, qui sera partiellement diffusée dans l’émission "Pièces à conviction" à 23h15, a eu lieu le 15 mars 2011. Soit quatre jours avant le lancement des frappes françaises sur Tripoli, qui conduiront plus tard à la mort du dictateur libyen.
"Sarkozy a une déficience mentale... c'est grâce à moi qu'il est arrivé à la présidence", "C'est nous qui lui avons fourni les fonds qui lui ont permis de gagner", "Il est venu me voir alors qu'il était ministre de l'intérieur. Il m'a demandé un soutien financier", affirmait alors le dictateur. Quand la journaliste Delphine Minoui lui a demandé pourquoi il aurait financé la campagne de Nicolas Sarkozy, il a répondu "Pour nous, en tant que Libyens, si le président de la République française gagne les élections grâce à nos fonds, c'est vraiment un gain", sans donner ni montant ni détail sur les modalités de versement.
L'interprète francophone officiel du leader libyen, Moftah Missouri, qui traduisait cet entretien, a expliqué à France 3 que Mouhammar Kadhafi lui aurait précisé le montant de son aide six mois plus tard : "Une vingtaine de millions de dollars", selon lui. Entre les deux tours de la présidentielle de 2012, le site d'information Mediapart a publié un document évoquant la décision du dirigeant libyen de verser 50 millions d'euros à la campagne de Nicolas Sarkozy, qui en transmettait l'instruction à Béchir Saleh, alors directeur du cabinet de Kadhafi. La justice enquête toujours sur ces accusations, que Nicolas Sarkozy réfute.
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !