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Etat islamique : des anciens combattants racontent pourquoi ils ont déserté
©Capture d'écran /www.dailymail.co.uk

L'envers du décor

Alors que de plus en plus de recrues fuient le groupe islamiste, un organisme en charge de la déradicalisation de djihadistes a publié un rapport expliquant les raisons de leur désertion.

L'envers du décor raconté par des ex-djiadistes. Le Centre international pour l'étude de la radicalisation (ICSR) a publié un long rapport constitué des témoignages de 58 déserteurs de l'Etat islamique (EI). Les raisons de leurs désertion ? Brutalité envers les autres musulmans, conditions de vie déplorables, corruption et luttes intestines.

4 grands thèmes, donc. D'abord, les déçus de l'Etat islamique regrettent les combats de ce dernier contre les autres groupe rebelles, notamment l'Armée syrienne libre (ASL) ou  Jabhat al-Nosra, la branche armée d'Al-Qaïda en Syrie. Ce conflit entres islamistes se ferait au détriment de la guerre contre le régime de Bachar el-Assad, qui est pourtant un des principaux vecteurs de l’engagement de certains djihadistes.

Beaucoup de déserteurs dénoncent également les brutalités commises contre les autres musulmans, notamment sunnites, et les mauvais traitement infligés aux villageois des régions sous leur contrôle. En revanche, ces critiques ne concernent que les musulmans et pas les femmes yézidies soumises en esclavage par exemple.

L'inégalité serait par ailleurs de mise au sein du groupe islamiste. Les combattants ne seraient pas traités de manière équitable, les Syriens se plaignant notamment des privilèges dont jouissent les combattants étrangers .

Enfin, certains déserteurs se disent déçus par les conditions de vie. Attirés pour des raisons matérielles, ceux-là ont vite réalisé que les promesses de biens de luxe qu'on leur avait fait n'étaient pas tenues. Plusieurs recrues en provenance des pays occidentaux ont en outre trouvé difficile de vivre sans électricité et sans produits de la vie courante. Le fait d'être confiné à des tâches subalternes est également un motif de déception.

"L'existence même de ces transfuges brise l'image d'unité et de détermination que le groupe cherche à transmettre", estime Peter Neuman, directeur du Centre international pour l'étude de la radicalisation. "Leurs récits mettent en évidence les contradictions et l'hypocrisie du groupe."

Lu sur l'Express

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