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En Espagne, les socialistes s'attaquent à la tombe de Franco
©PHILIPPE DESMAZES / AFP

Exhumation

Le dictateur espagnol, mort en 1975, est enterré dans un immense mausolée de la Valle de los Caidos que les socialistes souhaitent "désacraliser".

L'ancien dictateur git dans la "Vallée de ceux qui sont Tombés" depuis sa mort en 1975. Ce monument, dont certains critique l'esthétique architecturale "totalitaire", est une épine dans le pied de l'Espagne, du moins dans l'esprit du tout nouveau gouvernement socialiste de Pedro Sanchez. Ce dernier conteste depuis son arrivée au pouvoir l'existence d'un tel monument, y voyant une entrave à la réconciliation historique du pays. Par ailleurs, la gigantesque croix de béton qui surplombe le tombeau agace aussi une Espagne plus laïque que jadis. A gauche, des voix s'élèvent pour mettre fin à cette impunité dont semble jouir Franco dans son pays, comparant même le "Caudillo" à Hitler ou Mussolini, ce que l'historiographie traditionnelle espagnole n'a jamais accepté.  Un projet de musée de mémoire devrait donc prochainement remplacer les tombeaux.

Pourtant, le monument de la Valle de los Caidos avait été pensé par Franco dans un but éminement réconciliateur, non pas comme mausolée de dictateur, mais comme tombeau pour tous les combattants de la guerre civile espagnole qui a déchiré le pays entre 1936 et 1939. Et la droite de rappeler que cette tombe est aussi celle de 10.000 soldats républicains. Le Parti Populaire (droite) dénonce donc une volonté de rouvrir, en même temps que les tombeaux - les cicatrices du passé. 

Le gouvernement socialiste veut transférer le corps du général dans le caveau familial de Madrid, ce à quoi la famille Franco s'oppose avec hargne. Conscient qu'il s'agit d'un terrain miné, le gouvernement peut s'appuyer sur les soutiens des Catalans et des Basques, ainsi que de l'extrême-gauche Podemos sur ce sujet. 

Conséquence ennuyeuse de cette annonce pour le gouvernement : les visites à la "Valle" ont explosé ces derniers mois. 

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