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Emmanuel Macron : "Ma responsabilité, c'est de préserver les intérêts de l'Union européenne et donc de la France"
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Hard Brexiter

Le Président s'exprimait à Salzbourg ce jeudi 20 septembre. Il a rejeté les dernières propositions de Londres sur le Brexit.

Emmanuel Macron était en déplacement à Salzbourg, en Autriche. Il s'est exprimé sur le Brexit, affirmant ne pas critiquer le choix démocratique anglais. Mais interrogé sur la possibilité d'un nouveau vote, il a déclaré dans le même temps qu'il y voyait une "décision du peuple britannique encouragée par ceux qui promettaient des solutions faciles. Ces gens sont des menteurs. Ils se sont enfuis le lendemain pour ne pas avoir à gérer". Une marque de soutien à peine voilé aux partisans du nouveau vote. 

Il a justifié son opposition par son engagement particulier pour l'Europe : 

"De là où je suis, ma responsabilité c'est de préserver les intérêts de l'Union européenne, et donc de la France". 

Une corrélation qui n'est pas de l'avis de tous. Dans la droite ligne de la décision historique d'activer l'article 7 contre la Hongrie la semaine dernière, Emmanuel Macron n'a pas hésité à se faire menaçant. Son discours sur ce point était très clair :

"Les pays qui ne veulent pas davantage de Frontex ou de solidarité, ils sortiront de Schengen. Les pays qui ne veulent pas davantage d'Europe, ils ne toucheront plus les fonds structurels. (...) L'Europe n'est pas un menu à la carte, c'est un projet politique." 

Un projet politique qu'il compte mener tambour battant jusqu'à la prochaine élection européenne. Le Président de la République a appelé ses partenaires européens a rester "groupés et cohérents", reconnaissant qu'il y avait des "crispations". Et il s'est fait plus grave pour évoquer la scission qui s'opérait entre l'Est et l'Ouest, une référence aux désaccords grandissant entre le bloc franco-allemand et les "populistes" du groupe de Visegrad ou d'Italie, une scission qu'il impute à ses adversaires, mais aussi au trop faible avancement du projet de solidarité européenne.

Sur ces questions, Macron pourra compter sur Angela Merkel et Pedro Sanchez, la chancelière allemande et le Premier ministre espagnol,  qui ont aussi tenu ferme contre le Royaume-Uni. Angela Merkel a déclaré qu'il n'y avait "pas de compromis possible sur l'intégrité du marché unique". Sanchez a affirmé vouloir défendre "les quatre libertés". Avec un front européiste qui ne bouge pas d'un iota, faut-il dès lors s'attendre à un "hard brexit" à l'issue des prochaines négociations d'octobre ? Ou s'agit-il simplement de faire comprendre aux citoyens européens, qui votent l'année prochaine, que toute sortie de la droite ligne fixée par les partisans de Bruxelles aura un coût ?

Par ailleurs, Emmanuel Macron s'exprimait sur la crise des migrants. Il a donné son soutien à l'augmentation à 10.000 des effectifs de Frontex, la police des frontières de l'Europe.  

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