Elisabeth Borne « Première ministre » ou « Premier ministre » ? La réponse de l’Académie française<!-- --> | Atlantico.fr
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Elisabeth Borne lors de la cérémonie de passation de pouvoir à Matignon, le 16 mai 2022.
Elisabeth Borne lors de la cérémonie de passation de pouvoir à Matignon, le 16 mai 2022.
©Ludovic MARIN / POOL / AFP

Remaniement

Lors de la passation de pouvoir ce lundi à Matignon, Jean Castex a fait le choix de l’utilisation des termes « Première ministre ».

Elisabeth Borne est officiellement devenue Première ministre ce lundi 16 mai. Elle succède à Jean Castex à Matignon. Elisabeth Borne est-elle « Première ministre » ou « Premier ministre » ? La question grammaticale s’est naturellement posée, alors qu’Elisabeth Borne n’est que la deuxième femme de l’histoire à être nommée à Matignon, après Edith Cresson. En 1991, cette dernière tenait à être présentée comme « Premier ministre ». Selon elle, la forme masculine était la seule appellation qui marquait le degré d’élévation de cette charge à l’époque. Depuis, les mentalités ont évolué et l’Académie française a donné son avis sur la question.

Dans son rapport sur la féminisation des noms de métiers et de fonctions, adopté en 2019, l’Académie française précise qu’« au sommet de l’Etat, et pour ce qui regarde plus particulièrement les charges confiées aux membres du gouvernement, la féminisation s’opère usuellement sans contrainte », selon des informations de Sud-Ouest. De cette manière, « la ministre » se dit naturellement pour parler d’une ministre femme. Le terme « Première ministre » peut ainsi s’imposer aussi aisément que « chancelière », comme était appelée Angela Merkel. C’est d’ailleurs le choix d’Élisabeth Borne, qui a elle-même utilisé le terme au féminin pour qualifier sa nouvelle fonction :

« Merci à Emmanuel Macron de sa confiance et de l’honneur qu’il me fait en me nommant Première ministre ».

Mais l’Académie française n’impose rien. Il n’y a aucune obligation à dire « madame la Première ministre ». À l’inverse, il est autorisé de dire « monsieur le Premier ministre » même lorsqu’il s’agit d’une femme. « Dès lors que certaines femmes exerçant des fonctions longtemps et, aujourd’hui encore, souvent tenues par des hommes, expriment leur préférence à être désignées dans leur fonction au masculin, aucune raison n’interdit de déférer à ce souhait », précise l’Académie. « Face à de telles mutations, l’Académie française doit tenir compte des modifications et des innovations qu’elle constate, en soulignant que, dans bon nombre de cas, l’usage est encore loin d’être fixé et qu’il continuera d’évoluer. »

Sud-Ouest

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