Elections européennes : Marine Le Pen mise sur un score élevé des eurosceptiques et veut arrêter la "machine folle" de l'UE

Marine Le Pen est très optimiste pour les élections européennes programmées le 25 mai. La présidente du FN est certaine que son parti va réaliser un score élevé. Mais la députée européenne souhaite surtout constituer un groupe de blocage avec les autres partis d'Europe. Les partis populistes sont en effet en tête dans les sondages aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. De quoi créer une "minorité de blocage" comme elle l'a indiqué dans une interview à Reuters, ce lundi.

"Le Front national va être le plus grand pourvoyeur de députés" explique-t-elle souhaitant au moins 15 élus. Un bon apport puisqu'il faut réunir 25 députés provenant de sept pays pour former un groupe. Le FN travaille d'ailleurs depuis plusieurs années avec le FPÖ autrichien, le Vlaams Belang flamand, les Démocrates suédois, et discute avec le PVV néerlandais et la Ligue du Nord italienne.

Pour elle, une percée des eurosceptiques aurait pour première conséquence d'envoyer un "signal" à Bruxelles. "L'Union européenne va être obligée d'appuyer sur la pédale de frein, parce qu'ils savent que s'ils ne le font pas, ce ne seront pas 150 députés eurosceptiques, ce seront 500 qui arriveront la fois d'après. C'est ça la grande aventure qui va démarrer à ces élections européennes : c'est la déconstruction de l'Union soviétique européenne et le retour des nations comme structures protectrices des peuples" a-t-elle indiqué. 

Marine Le Pen insiste ensuite sur l'importance de "changer les majorités". "Quand une machine folle est lancée à grande vitesse, la première chose à faire c'est d'abord qu'elle s'arrête. Et après, on va dans une autre direction" a dit la présidente du FN.

"Revenir au peuple" serait pour elle la meilleure solution. Enfin, Marine Le Pen estime qu'une large victoire des eurosceptiques le 25 mai pourrait contraindre la Commission à remiser le grand marché transatlantique "dans un tiroir". Un souhait que la présidente du FN réitère à chaque sortie médiatique.

Marine Le Pen prône également "le blocage de tout nouveau transfert de souveraineté, le refus de toute nouvelle contrainte imposée par l'Union européenne et le refus de tout nouvel élargissement."