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Echec de la fusion EADS - BAE : l'Allemagne pointée du doigt
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Nein !

Le gouvernement allemand, qui a multiplié les demandes inacceptables pour ses partenaires, est accusé d'avoir fait capoter le projet de fusion entre EADS et BAE.

Le mariage tant attendu entre EADS et BAE n'aura pas lieu. Les deux groupes d'aéronautique ont annoncé mercredi la fin de leurs discussions de fusion, montrant l'Allemagne du doigt après l'échec d'âpres tractations diplomatiques entre Paris, Berlin et Londres.

Un échec que le directeur général du groupe aéronautique européen Tom Enders a attribué à l'intransigeance de Berlin. "Je suis prêt à admettre que nous n'avions jamais imaginé faire face à une telle opposition contre l'accord, en particulier pas à Berlin", a-t-il indiqué dans une lettre aux employés du groupe, obtenue par l'AFP. Il a en revanche insisté sur "les efforts importants" consentis par les gouvernements français et britannique pour surmonter "les obstacles politiques".

"Il est devenu clair que les intérêts des parties gouvernementales ne peuvent être suffisamment rapprochés les uns des autres ou avec les objectifs que BAE Systems et EADS ont définis pour cette fusion", ont par ailleurs déclaré les deux groupes à quelques heures de la date butoir fixée pour préciser leurs projets. De source gouvernementale française, on a même déclaré qu'Angela Merkel avait bloqué l'avancée du dossier. "Il semblerait que la chancelière ne souhaite pas que les discussions se poursuivent", a dit cette source. 

Une accusation que réfute le gouvernement allemand : "C’est une opinion dont j’ai entendu parler, je ne la partage pas", a réagi Thomas de Maizière, le ministre de la Défense allemand. "Pour le gouvernement allemand, l'important est désormais qu'EADS puisse se développer de façon positive dans tous ses secteurs d'activité", a déclaré de son côté le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert.

En fusionnant avec BAE, EADS espérait échapper à l'influence que Paris et Berlin exercent sur lui et accéder au plus grand marché de la défense au monde, les Etats-Unis, qui se méfient des entreprises publiques.

Londres a cherché à convaincre ses partenaires de réduire leur participation au capital pour préserver les relations privilégiées de BAE Systems avec le Pentagone. Mais Paris et Berlin ont refusé de se contenter de l'action spécifique réservée aux trois gouvernements, qui leur permettait d'interdire une prise de participation hostile. Paris voulant rester dans le capital, Berlin a souhaité y entrer pour maintenir la parité.

Avec ses 15% du capital d'EADS, Paris aurait eu 9% de la nouvelle structure et refusait de s'interdire d'en acquérir davantage à l'avenir.

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