Disparition d'Estelle Mouzin : un témoignage inédit pourrait relancer l’enquête<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Faits divers
Disparition d'Estelle Mouzin : un témoignage inédit pourrait relancer l’enquête
©

Du nouveau

La jeune fille de 9 ans a disparu le 9 janvier 2003.

Voilà onze ans qu'Estelle Mouzin, neuf ans, a disparu. De retour de l’école, le 9 janvier 2003, Estelle Mouzin a disparu entre la boulangerie de Guermantes et la maison de ses parents, un parcours de 750 mètres. Les nombreuses perquisitions et auditions menées par la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles n'ont jamais rien donné. Mais Le Parisien révèle aujourd'hui l'existence d'un témoignage inédit qui pourrait relancer l'enquête.

Jean-Claude Petit, ancien agent du service voirie de Bussy-Saint-Georges, ville limitrophe de Guermantes, a décidé de sortir du silence. En regardant une émission consacrée à la disparition d'Estelle, le désormais retraité s'est rappelé de déclarations de certains de ses collègues les jours suivants l'événement : "Le lendemain, le vendredi 10 janvier, l’un des agents d’astreinte a dit :'La nuit dernière, vers 2 heures, j’ai vu Seddik M. qui traînait à la ferme de la Jonchère, près d’une benne à ordures. Ça m’a étonné car il n’était pas d’astreinte…",se souvient-il.

L'homme dont il est question travaillait lui aussi au service voirie et passait, selon Jean-Claude Petit, pour "un être ingérable et parfois violent, ne se gênant pas pour lancer des menaces sexuelles à l’adresse des collègues femmes. Mais il y a autre chose : le lundi suivant, l’un des gars des ateliers nous a confié : 'On a emprunté ma camionnette, elle a fait 800 kilomètres ce week-end et dans le vide-poches, j’ai retrouvé un ticket de sortie d’autoroute au Havre !'" Le Parisien rappelle que la police cherche la trace d'une camionnette blanche, signalée à l'époque par une collégienne, depuis onze ans.

Selon le retraité, la camionnette était habituellement utilisée par un autre agent de la voirie : Yannick B. Ce dernier affirme, quant à lui, que ce n'est pas sa voiture qui a été utilisée "mais un fourgon des espaces verts de marque Iveco, dans lequel on a retrouvé non pas un ticket d’autoroute mais un billet de ferry pour l’Angleterre". Il assure cependant que la date de sortie de la voiture ne correspond pas à celle de la disparition d'Estelle Mouzin.

"A aucun moment, l’administration n’a été au courant de ces faits (NDLR : rapportés par Jean-Claude Petit). Aucune trace sur les relevés des cartes d’essence ce week-end-là…", commente, pour sa part, le directeur de cabinet du maire de Bussy-Saint-Georges. Il n'existe d'ailleurs quasiment aucune chance de retrouver la camionnette pour y rechercher d'éventuelles traces d'ADN. Selon le directeur, "la ville loue ses voitures et les change tous les deux ans".

Impossible également d'interroger Seddik M : devenu SDF, il s'est suicidé le 24 septembre 2009. "Il faisait l’objet d’une procédure disciplinaire pour incapacité à travailler en équipe, devant aboutir à un licenciement", précise la mairie. Le témoignage de Jean-Claude Petit apporte en tout cas de nouveaux éléments que les enquêteurs ne négligeront pas. "Nous avons déjà travaillé sur la piste d’un autre agent de la mairie de Bussy-Saint-Georges mais elle n’a rien donné, explique un enquêteur. Nous allons vérifier ces informations, afin de voir si elles permettent d’établir un lien susceptible de relancer l’enquête".

Lu sur Le Parisien

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !