Désir(s) d'Elysée

Pourquoi si peu de désir? Marianne constate que seules les personnalités politiques qui ont très peu de chances d'être élues à la présidence de la République dès 2012 affichent clairement leurs ambitions présidentielles. Au PS, seuls les Valls, Moscovici ou Bianco en parlent alors que la probabilité de voir l'un d'entre eux remporter la primaire socialiste est très mince. A l'inverse, DominiqueStrauss-Kahn et MartineAubry répugnent à montrer leur envie d'entrer à l'Elysée:

"MartineAubry le dit et le fait dire : elle fera le job de candidat comme elle a fait celui de patronne duPS. Tu parles d'un projet ! Ce n'est plus Martine à l'Elysée, c'est Martine à l'abattoir !"

Pourquoi les deux ténors socialistes les mieux placés dans la course se font aussi discrets sur leurs ambitions? Marianne a sa petite idée:

"En réalité, si l'un et l'autre sont convaincus de la gravité de la situation française, ni l'un ni l'autre ne semblent persuadés de détenir les solutions permettant d'en sortir."

D'après l'hebdomadaire, DSK et Aubry seraient aussi convaincus que NicolasSarkozy que la France est un pays impossible à réformer et que les Français n'accepteront jamais les réformes qu'il conviendra pourtant de faire. D'où ce manque d'envie:

"C'est un drôle de paradoxe : c'est au moment précis où la mondialisation marque le pas et que se manifeste le retour des nations, que l'appétit de pouvoir national diminue."