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Des "centaines Molenbeek" en France ? La gauche divisée après les propos du ministre Kanner
©Reuters

Opinions divergentes

Julien Dray et Jean-Christophe Cambadélis se sont agacés de cette sortie. D’autres la confirment.

Et une nouvelle fracture au sein de la gauche. Cette fois-ci, elle est l’œuvre du pourtant très discret ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner. Invité sur Europe 1, ce dernier n’a pas fait de mystères sur les risques de radicalisation dans notre pays, évoquant "une centaine de quartiers en France" qui présentent "des similitudes potentielles avec Molenbeek". Si la sortie a été applaudie par la droite et l’extrême-droite, elle a été diversement accueillie par la gauche.

A LIRE AUSSI - Xavier Lemoine : “ Une centaine de quartiers similaires à Molenbeek ? On peut se tromper et s’en apercevoir, mais rejeter la faute comme la gauche le fait sur l’adversaire politique, c’est inacceptable !”

C’est Julien Dray, conseiller régional PS d'Ile-de-France et co-fondateur de SOS Racisme, qui a dégainé le premier sur RTL. "Je n'aime pas qu'on stigmatise car la majorité de la population de ces quartiers en a assez d'être désignée à la vindicte populaire" a-t-il souligné, reconnaissant néanmoins "des points communs" : une "ghettoïsation sociale qui donne lieu (...) à une montée de la délinquance et puis aussi à des noyaux islamistes qui essaient d'instrumentaliser des points sociaux". Puis c’est le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis qui a réagi, évoquant "des poches", "des immeubles" et "des rues" présentant des "problèmes" similaires à Molenbeek, mais "pas de quartiers" entiers. "Moi, je ne suis pas pour ce discours", a-t-il insisté sur France 5. "On doit avoir une stratégie vis-à-vis du terrorisme, c'est de ne pas isoler les musulmans, mais d'isoler" les terroristes."

D’autres à gauche, on moins de scrupules. Déjà Malek Boutih affirmait dans la semaine qu’il fallait "mettre sous tutelle les Molenbeek qu’il y a chez nous." Même discours pour l’urgentiste Patrick Pelloux, proche de la gauche.

Lu sur le Huffington Post

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