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Depuis 1996, 17 déchéances de la nationalité ont été prononcées en France
©Benoit PEYRUCQ / AFP

Justice

Quatorze d'entre elles ont été prononcées pour terrorisme, selon un listing du Figaro.

Le franco-marocain Faycal Aït Messoud - né le 23 août 1996 à Trappes - a été déchu jeudi 24 octobre de sa nationalité française, après sa ​condamnation à quatre ans de prison en 2016 pour avoir voulu rejoindre les rangs du groupe État islamique. En 2015, quelques jours après l'attentat Charlie Hebdo, il avait tenté de rejoindre la Syrie en compagnie de trois autres personnes.

Depuis 1998 et l'entrée de cette mesure à l'article 25 du Code civil, seules 16 autres personnes ont été déchues de la nationalité française, note le Figaro. Parmi elles, en plus de Faycal Aït Messoud, 13 personnes ont été exclues de la communauté nationale pour terrorisme, dont cinq en 2015, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur. Les premiers concernés furent Omar Saïki et Karim Bourti, membres du Groupe salafiste pour la prédication et le combat, qui avaient préparé un attentat à l'occasion de la Coupe du monde 1998. 

Seules trois cas de déchéances de la nationalité ont été prononcées pour des raisons autres que le terrorisme. Rodica Négroiu, originaire de Roumanie, a été déchue en 2002 de la nationalité française qu'elle avait contractée par mariage, car elle a empoisonné son mari. Ilyes Hacène, imam d'origine algérienne, a été déchu en 2006 pour avoir prononcé "des propos susceptibles d'attenter à la sécurité nationale". Enfin, Frédéric Minvielle a été déchu de sa nationalité en 2007 pour s'être marié avec un homme aux Pays-Bas.

Faycal Aït Messoud pourrait donc être expulsé vers le Maroc, mais l'Express souligne que tous les pays ne voient pas d'un bon oeil ces expulsions d'ex franco-quelque chose. La Tunisie, par exemple, accepte difficilement de recevoir des personnes condamnées en France. "Nous ne pouvons tolérer que des fanatiques écervelés ayant grandi à Clichy ou à Saint-Denis viennent inculquer des valeurs étrangères à celles de la Tunisie", a ainsi déclaré le président tunisien Béji Caïd Essebsi, le 22 janvier 2016. "Notre culture se trouve à des années-lumière des prêches de l'imam de Drancy et de l'islam pratiqué dans les banlieues françaises", avait-il ajouté.

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