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Dépakine : Marisol Touraine diligente une enquête sur les effets de cet anti-épileptique
©Flickr/genue.luben

Aux petits soins

Le valproate de sodium et ses dérivés seraient à l'origine d'au moins 370 malformations à la naissance en France, selon le député Gérard Bapt, spécialiste des questions de santé.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a demandé à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) d'ouvrir une enquête sur le valproate de sodium, un anti-épileptique commercialisé sous le nom de Dépakine, rapporte Le Figaro, mardi 7 juillet. L'Igas doit "reconstituer la succession des événements et des choix" liés au valproate, mis sur le marché dans l'Hexagone en 1967, écrit le journal. Car ses "effets tératogènes", à savoir de risques de malformations sur les foetus, sont connus "depuis de nombreuses années", selon l'Agence française du médicament (ANSM).

D'après un document de l'ANSM, le risque de malformation congénital du foetus est supérieur chez une femme qui prend du valproate puisqu'il est en moyenne de 10,73% contre 2 à 3% pour la population générale. Jusqu'à 30 à 40% des enfants exposés in utero à ces produits présentent des retards de développement dans la petite enfance et ont environ trois fois plus de risques de souffrir de troubles de type autisme, selon le même document. Marisol Touraine a également demandé à l'Agence et à la caisse nationale de l'Assurance-maladie de recenser ces enfants, précise Le Figaro.

Face à ces chiffres, Marisol Touraine a réagi : "J’ai saisi l’Inspection générale des affaires sociales sur ce médicament anti-épileptique, la Dépakine, qui a été administré à des femmes avec un risque pour leur santé, en particulier pour les femmes enceintes", a dit à la presse la ministre en marge de l’inauguration du nouveau siège de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), confirmant l'information du quotidien.

L'ANSM avait déjà tenté de prendre les choses en main il y a quelques temps puiqu'elle a récemment durci les conditions de prescription pour la famille de médicaments contenant du valproate. Ils "ne doivent pas être prescrits chez les filles, les adolescentes, les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en cas d'inefficacité ou d'intolérance aux alternatives médicamenteuses".
Mais, cette récation est arrivée beaucoup trop tard selon le député Gérard Bapt. En juin, ce spécialiste des questions de santé avait dénoncé un "drame sanitaire", évoquant des "dysfonctionnements majeurs" des organismes européens de surveillance des médicaments. Selon le socialiste, ancien président de la mission parlementaire sur le scandale du Mediator, "une meilleure surveillance des résultats de pharmacovigilance et de veille scientifique aurait depuis des années permis d'éviter des centaines de drames familiaux".
Lu sur Le Figaro

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