Déficit : Bruxelles donne à la France un répit de 2 ans<!-- --> | Atlantico.fr
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Tout cela montre qu'il faut réorienter la politique européenne", a expliqué Pierre Moscovici.
Tout cela montre qu'il faut réorienter la politique européenne", a expliqué Pierre Moscovici.
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Réorientation

Olli Rehn estime que compte tenu de la situation, il est "raisonnable" d'accorder à la France un délai supplémentaire de deux ans pour réduire son déficit.

François Hollande ne s’attendait pas à un tel cadeau pour le premier anniversaire de sa prise de position. La France réclamait un an de plus à la Commission européenne pour ramener son déficit public sous la barre des 3 % du Produit intérieur brut (l’ensemble des richesses produites). Bruxelles lui en finalement accorde deux, 2014 et 2015.

Pour le commissaire européen aux affaires économiques Olli Rehn, le retour sous les 3 % dès 2014 nécessiterait un effort "très important". Le Finlandais fait donc un pas en avant vers Paris. Une recommandation sera préparée d'ici au 29 mai, pour être validée par les ministres des finances de la zone euro, si possible en juillet.

Selon la Commission, pour 2013, le déficit français s'établirait déjà à 3,9 % du PIB, en raison d'une légère récession, de l'ordre de 0,1 %. Toujours selon les prévisions de la Commission, la croissance de la France serait négative en 2013 (-0,1%), et de 1,1% en 2014 . Des chiffres plus pessimistes que ceux que prévoit Paris, qui prédit une croissance de 1,2% l’an prochain et 0,1% cette année. Ces mauvais chiffres expliquent l'évolution de la doctrine de la commission. Bruxelles avait-elle vraiment le choix ?

Le ministre des finances, Pierre Moscovici, se réjouit de la décision de la Commission. Selon lui, elle conduit à ne pas se concentrer sur la réduction des déficits, mais sur l'effort structurel, qui ne subit pas les à-coups de la conjoncture :"La France n'est pas seule. C'est une mesure générale. C'est une nouvelle doctrine de la Commission : elle a pris conscience de l'importance des déficits structurels plutôt que des déficits nominaux. C'est une discussion que je mène depuis un an avec Olli Rehn. Tout cela montre qu'il faut réorienter la politique européenne", a-t-il expliqué.

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