Croissance économique : Vidalies s'en "réjouit", Moscovici ne s'en "satisfait pas"

Une bonne nouvelle est tombée ce vendredi : le taux de croissance de la France pour l'année 2013 est légèrement supérieur aux prévisions. En effet, si l'Insee avait tablé sur une hausse moyenne du PIB de 0,2%, celle-ci a finalement été de 0,3%. Pas de quoi pavoiser donc... Et cela, Pierre Moscovici en est conscient. En effet, le ministre de l'Economie a réagi à l'annonce de ces chiffres : "Je ne me satisfais pas, je dis : "faisons plus", "faisons mieux", a assuré le ministre sur France 2. "Il faut aller plus loin pour avoir plus de créations d'emplois et faire reculer le chômage", a-t-il insisté.

"La France est forte, nous avons une économie qui est capable d'aller de l'avant", a poursuivi Pierre Moscovici, estimant que "nous sommes repartis vers la croissance". "Si vous extrapolez 0,3% sur 2013, compte tenu du profil de l'année, ça veut dire que si nous faisons 0,2% par trimestre en 2014, nous ferions à la fin de l'année 1%", a-t-il précisé. "Mais il faut faire plus (...) Si on veut créer plus d'emplois, il faut une croissance plus forte que 1%", a-t-il répété.

Ce n'est pas le seul ministre à s'être exprimé sur ce sujet. Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, s'est de son côté réjoui vendredi de cette révision légèrement à la hausse. "C'est plutôt mieux que ce que l'on espérait, plutôt mieux que ce qui était prévu au début de l'année, y compris au mois de juin" a-t-il certifié sur RTL avant toutefois de nuancer : "il n'y a pas de quoi crier victoire".

"Si on reste dans cette situation, la prévision, c'est 0,9% sur l'ensemble de l'année (2014, NDLR), c'est-à-dire un système dans lequel le chômage ne va pas s'aggraver mais où on ne va pas non plus pouvoir résorber le chômage. Il faut qu'on trouve des points de croissance supplémentaires et c'est toute la question qui est posée par le président de la République avec le pacte de responsabilité proposé aux entreprises", a développé Alain Vidalies.

Après une année nulle en 2012, le gouvernement prévoyait une croissance d'ensemble de 0,1% pour 2013. Les résultats sont donc légèrement supérieurs aux attentes.