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La crise est aussi mauvaise 
pour la santé des Grecs
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Contre-coup

Une étude du Lancet pointe du doigt le démantèlement du système de santé et ses conséquences sur la population.

Comment vont les Grecs ? La réponse sur le plan économique, politique ou sociale est connue. Six chercheurs ont donc décidé de regarder ailleurs. L'augmentation du taux de chômage et de la dette, le plan de sauvatage et la cure d'austérité... Tout cela a aussi un impact sur la santé.

Il se fait d'abord sentir sur les structures : une baisse de 40% des budgets des hôpitaux, un manque de personnel, des pénuries d'équipement médical... Et même des bakchichs versés aux médecins pour éviter l'attente dans les hôpitaux débordés. 

Résultat : "Une hausse significative des personnes décrivant leur santé comme mauvaise, ou très mauvaise", décrivent les auteurs. Le taux de suicide a augmenté de 40% entre la première moitié de 2011 et celle de 2010. Les journaux grecs ont plus d'une fois relaté l'histoire de personnes incapables de rembourser leurs dettes et préférant mettre fin à leurs jours.

L'enchaînement des chiffres est implacable : les coupes de budget ont entraîné la disparition d'un tiers des programmes de rue à destination des drogués. La consommation d'héroine a augmenté de 20%. Et le taux de nouvelles infections au VIH a augmenté de 50% en 2011 : la moitié de cette hausse vient des usagers de drogues par intraveineuse, l'autre moitié est due à l'augmentation de la prostitution. 

Les cliniques de rues gérées par des ONG comme Médecins du monde témoignent, elles, de l'arrivée des Grecs dans les programmes qui ciblent à l'origine les étrangers. Avant de conclure, les chercheurs précisent tout de même que la consommation d'alcool, notamment au volant, a diminué depuis le début de la crise.

Lu sur The Lancet

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