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Crimée : après le "oui" au référendum, les Occidentaux menacent de représailles
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Parfum de guerre froide

Ce dimanche, 96,6% des habitants de Crimée ont voté pour le rattachement de la péninsule à la Russie.

Comme c'était prévisible, c'est un « oui » franc et massif qui est sorti des urnes ce dimanche en Crimée. Les habitants de cette région d'Ukraine étaient amenés à se prononcer sur un éventuel rattachement de la péninsule à la Russie. Et 96,6% de la population a approuvé une telle procédure. Ce qui a fait dire au Premier ministre de Crimée, Serguiï Axionov : "Nous rentrons à la maison !" avant d'annoncer que la république demanderait officiellement dès lundi son rattachement à la Russie au cours d'une session extraordinaire du Parlement.

Plus généralement, dès l'annonce du résultat, des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Simféropol, la capitale de la Crimée, et Sébastopol qui abrite la flotte russe de la mer Noire, pour fêter cette victoire. Mais ce plébiscite est contesté par les Occidentaux. Ainsi, le président américain Barack Obama a évoqué d'éventuelles sanctions supplémentaires contre la Russie, avertissant son homologue russe Vladimir Poutine que les Etats-Unis et leur alliés ne reconnaîtraient "jamais" ce référendum. Au cours d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, il a souligné que ce scrutin violait la Constitution ukrainienne et survenait sous la contrainte de l'intervention militaire russe, a encore indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

La France de son côté, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé que ce référendum était « illégal ». « Ce vote est contraire à la Constitution ukrainienne. Il est d'autant plus illégitime qu'il s'est déroulé sous la menace des forces d'occupation russe", affirme le chef de la diplomatie française dans un communiqué. La Russie "doit reconnaître et respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", poursuit-il. "La France appelle la Fédération de Russie à prendre immédiatement des mesures qui permettent d'éviter une escalade inutile et dangereuse en Ukraine."  Pour sa part, Londres a qualifié le scrutin de "farce".

Côté russe, évidemment, ce n'est pas du tout la même chanson. En effet, Vladimir Poutine estime que le vote en Crimée est "pleinement conforme" au droit international et qu'une éventuelle mission de l'OSCE devait le cas échéant s'étendre à toute l'Ukraine. Le président russe a suggéré à son homologue américain que des observateurs de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) soient envoyés dans toutes les régions de l'Ukraine en raison des violences, que les autorités ukrainiennes mettent pour leur part sur le compte de groupes pro-russes.

Ce lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se réunissent à Bruxelles afin de prendre des sanctions à l'encontre de la Russie.

lu sur RTL

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