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Crèche illégale à Marseille : le procès de Monique Monarcha s'ouvre ce lundi
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Procès

L'ex-infirmière s'occupait de 15 à 25 enfants dans son appartement de 50 m2.

Marseille est décidément au centre de toutes les attentions. Cette fois, il s'agit d'un procès dans une affaire de crèche illégale. L'affaire avait soulevé l'indignation cet été dans la cité phocéenne. Deux crèches clandestines avaient alors été fermées. Ce lundi s'ouvre justement le procès de la responsable de l'une de ces deux crèches. Monique Monarcha, une ancienne infirmière de 59 ans, est donc jugée par le tribunal correctionnel de Marseille pour avoir monté il y a une dizaine d'années sa crèche. En compagnie d'assistantes, elle gardait entre quinze et vingt-cinq enfants dans un appartement  de 50 m2 avec cour situé au rez-de-chaussée d'un immeuble du centre-ville de la cité phocéenne. Payée au noir 17 euros par jour et par famille, elle déclarait notamment travailler au domicile des parents, ce qui permettait à ces derniers de bénéficier des aides et exonérations légales. La française est donc accusée de "travail dissimulé", "création sans autorisation d'un établissement de service d'accueil d'enfant de moins de 6 ans", mais également de "non-respect des obligations de contrôle et de conformité d'établissement recevant du public". Monique Monarcha encourt ainsi jusqu'à trois ans de prison ainsi que 75 000 euros d'amende.

Son avocat, Christophe Pinel, a explique que "Tout cela s’est mis en place sur un marché de pénurie", ajoutant que " Ceux qui ont les moyens paient les crèches chères, ceux qui ont des connivences passent devant les autres dans les structures plus accessibles. Les places restantes vont en priorité aux parents qui travaillent à temps plein. Restent sur le carreau les intermittents, ceux qui travaillent à temps partiel. Certains se sont organisés illégalement mais sans cacher grand-chose". Il y a en effet une véritable pénurie de nombre de places dans les crèches. Pour dix demandes, la municipalité ne compte que six places.

Par ailleurs, contrôlée à plusieurs reprises par la protection maternelle et infantile (PMI), la crèche montée par Monique Monarcha comportait du "matériel adapté", un dortoir "correctement équipé", une cour "close et agréable", une hygiène "très satisfaisante",  et des enfants "calmes, souriants" jouant sous l’"œil attentif" de Monique Monarcha.

Lu sur Libération

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