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Corse : le FLNC annonce déposer les armes après 38 ans de lutte
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Changement de stratégie

Le Front de libération nationale de la Corse a annoncé dans un communiqué mercredi son intention d'abandonner la lutte armée et de sortir "progressivement de la clandestinité".

"Nous reprendrons les armes pour que la France reconnaisse nos droits nationaux", faisait savoir il y a un peu plus d’un an le FLNC lors de la venue en Corse de Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur. En un an la situation a bien changé semble-t-il. En effet, ce mercredi, par le biais d’un communiqué, le Front de libération nationale de la Corse a radicalement changé de stratégie en annonçant arrêter la lutte armée. Plus précisément, toujours par le biais d’un communiqué, dont Le Monde s’est procuré une copie, l’organisation a déclaré avoir "décidé, unilatéralement, d’enclencher un processus de démilitarisation et une sortie progressive de la clandestinité (...), sans préalable et sans équivoque aucune". Dès lors, "à compter de sa parution (du communiqué, ndlr), les membres de l'organisation "récusent toute paternité d’actions militaires sur le territoire corse et français".

Dans ce texte authentifié par le mensuel Corsica, le groupe clandestin lance aussi un appel aux élus insulaires pour "l'instauration d'un nouveau statut négocié avec l'Etat français", ainsi que le "règlement de la question des prisonniers et recherchés politiques". Dans ce communiqué, le FLNC, précise aussi qu'il sera "vigilant" à propos de la "sécurité de ses militants". Les rédacteurs anonymes citent les exemples basque, irlandais ou kanak qui ont "entrepris une phase de conquête politique" pour justifier leur décision. "Il est temps de passer à une phase nouvelle: celle d'une construction d'une force politique pour gouverner la Corse et la conduire à l'indépendance", écrivent-ils.

Cette annonce intervient alors que cinq personnes sont en garde à vue depuis mercredi matin pour le mitraillage à Bastia d'une caserne de gendarmerie le 12 juin, au moment de la visite du ministre de l'Intérieur dans l'île.

Le FLNC, parfois dénommé UC (Union des combattants), est la faction la plus active de la mouvance nationaliste clandestine. Ainsi, depuis sa création, le 5 mai 1976, 10 500 attentats ont été commis sur l'île, dont 4 700 ont été revendiqués par l’organisation. Comme le rappelle Le Monde.fr, le FLNC a plusieurs fois annoncé des trêves, mais c'est la première fois dans son histoire qu'il dit vouloir déposer les armes.

Communiqué du FLNC

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