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Conflans-Sainte-Honorine : comment une figure bien connue de l'islam radical a attisé les tensions
©MIGUEL MEDINA / AFP

Ennemi de la France

Abdelhakim Sefrioui était notamment derrière le groupe terroriste Forsane Aliza.

L'enquête sur les évènements qui ont mené à la décapitation d'un professeur d'histoire, vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine, met en lumière le rôle trouble d'un vieux routard de l'islamisme : Abdelhakim Sefrioui. 

Selon Le Point, une note des agents locaux du service central du renseignement territorial, rédigée le lendemain du rendez-vous entre un parent d'élève, la victime et la principale du collège, montre que ce parent d'élève (actuellement en garde à vue) était accompagné d'Abdelhakim Sefrioui. 

Sefrioui est bien connu des services de renseignement. Fiché depuis au moins quinze ans, il avait menacé en 2009 Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, après que ce dernier a tenu des propos d'amitié envers les juifs. Il a aussi été à l'origine du groupe terroriste Forsane Aliza, aujourd'hui dissous. Il est désormais à la tête du collectif Cheikh Yassine [du nom du fondateur du Hamas à Gaza en Palestine, NDLR] avec lequel il promeut des actes violents depuis une dizaine d'années. Malgré ce pédigré, l'homme n'a pas pu être déchu de sa nationalité française, malgré une demande du préfet de Seine-Saint-Denis. "D'aucuns prétendent que la bienveillance dont il jouissait auprès des autorités marocaines avait empêché la France de le déchoir", écrit Le Point.

Cette note des services de renseignement montre que cet homme, après ce rendez-vous avec le professeur et la principale, a dénoncé dans une vidéo le soutien du collège à cet enseignant, qu'il a qualifié de "voyou".  "Comme il n'allait rien y avoir de la part de l'établissement [aucune suite ni sanction, NDLR], nous sommes partis avec la ferme intention de mobiliser pour une action devant l'établissement et devant l'inspection académique. Mais, dans l'après-midi, l'Inspection académique a contacté le parent d'élève et lui a exprimé son étonnement et [le fait] qu'ils allaient sévir", a-t-il déclaré dans cette vidéo.

Malheureusement, le signalement des services de renseignement est resté lettre morte. Abdelhakim Sefrioui a depuis été placé en garde à vue.

Le Point

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