Remplir les caisses
Le casse-tête de la taxation des riches
Taxer les ménages les plus riches, raboter les niches fiscales, voire même les supprimer : la majorité s'interroge.
Le dogme de la non-augmentation des impôts brandi depuis 2007 par Nicolas Sarkozy n'est plus d'actualité. Le gouvernement s'est déjà engagé à mettre à contribution les plus hauts revenus pour combler une partie des déficits. Mais la méthode fait encore débat.
Le Figaro relève que des pays comme l'Allemagne ou le Royaume-Uni n'ont pas hésité à relever la dernière tranche de l'impôt sur le revenu, respectivement à 45 et 50 %. Pour l'heure, la majorité présidentielle n'a relevé la dernière tranche de l'impôt sur le revenu que de 40 à 41 % l'an dernier. Nicolas Sarkozy serait encore formellement opposé à la création d'une nouvelle tranche.
Un groupe de parlementaires a été créé pour plancher sur le sujet, qui pencherait plutôt pour l'option d'une mise à contribution exceptionnelle de 1 à 2 % sur les ménages ayant plus de 1 million d'euros de revenus par an.
Interrogé par La Tribune, l'économiste libéral Christian Saint-Etienne a une autre solution :
"C'est en supprimant les très nombreuses niches fiscales, grâce auxquelles les riches paient peu d'impôt - la France s'en est fait une spécialité - qu'on accroîtra le plus sûrement leur taxation."
Si la droite est davantage pour un "coup de rabot" général sur l'ensemble des niches, la gauche pencherait pour des suppressions bien plus poussées de certaines niches.
Le gouvernement dispose d'un contexte favorable pour agir. Des personnalités comme Maurice Lévy ou Pierre Bergé ont pris position pour une taxation accrue des hauts revenus.
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