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Collège : Nicolas Sarkozy s'insurge contre "le coup de force" du gouvernement et le "mépris" de François Hollande
©Reuters

Riposte

Interrogé dans le Figaro, le président de l'UMP est revenu sur la très controversée réforme des collèges dont le décret a été publié, malgré les fortes oppositions.

Nicolas Sarkozy ne s'attendait peut-être pas à ça. Alors que 30 à 50 % des enseignants du collège manifestaient mardi dans les rues contre la réforme du gouvernement, ce dernier a affiché une intransigeance sans faille. Si bien qu'un décret a été rapidement publié pour couper court à toute tentation de retraite. "Il s'agit avant tout d'un coup de force" a dénoncé Nicolas Sarkozy dans Le Figaro. "C'est le contraire de la méthode qui devrait prévaloir dans une République moderne digne de ce nom. L'école est au cœur du pacte républicain. Cela devrait dissuader le gouvernement de faire assaut de sectarisme et d'idéologie sur ces questions."

A LIRE AUSSI - F. Bayrou : "sur la réforme du collège, il faut se bouger et manifester tous ensemble notre refus d’être ainsi manipulés et méprisés."

"Il est inadmissible que la représentation nationale n'ait pas son mot à dire sur un sujet aussi central, qui concerne tous les Français, l'école, au prétexte qu'il s'agirait d'un décret" a ainsi tranché le président de l'UMP. "Le lendemain du jour où la ministre de l'Éducation nationale a dit que sa porte était ouverte, le premier ministre la referme avec une brutalité inouïe en faisant publier ce décret dans la nuit."

Sa cible, c'est évidemment François Hollande qui manquerait de s'adresser à toute la population.  "C'est dire, une nouvelle fois, à quel point il méprise les Français, en ne s'adressant qu'à des militants socialistes sur un sujet qui concerne pourtant tous les Français" a lâché Nicolas Sarkozy, promettant d'étudier "tous les moyens parlementaires et juridiques pour nous opposer à ce décret."
En revanche, il souligne que son "rôle n'est pas d'appeler à manifester."

Dans les détails, le chef de l'opposition a critiqué l'absence du terme "autorité" dans la réforme. "L'autorité, c'est celle du maître sur ses élèves, du directeur sur son école, celle qui interdit les communautarismes, qui refuse, au nom de la laïcité, le prosélytisme." Plus concrètement, il considère la suppression des classes bilangues comme une décision "incompréhensible".

Enfin, il est revenu sur son attaque contre Najat Vallaud-Belkacem dont il avait dénoncé la "médiocrité" en établissant un parallèle avec Christiane Taubira. "Un dirigeant du PS  dont j'ai oublié le nom (Jean-Christophe Cambadélis) a dit que j'étais «légèrement» xénophobe" affirme-t-il. "Il n'y a pas de xénophobie entre Français. Mmes Vallaud-Belkacem et Taubira sont françaises. M'accuser de xénophobie, c'est présenter ces deux ministres comme étrangères" souligne le président de l'UMP. "Si une femme présente une réforme et qu'on est contre, ce n'est pas du sexisme, si un responsable politique de couleur présente un projet et qu'on est contre, ce n'est pas du racisme, si un étranger dit quelque chose et qu'on est contre, ce n'est pas de la xénophobie."

Lu sur Le Figaro (abonnés)

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