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Cigarette électronique : 500 000 utilisateurs séduits par ce gadget moins inoffensif qu'on ne le croit
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Fumeux

Sur 14 millions de fumeurs en France, 500 000 auraient écrasé leur dernier mégot au profit de la cigarette électronique.

Et si la cigarette électronique n'était qu'un gadget fumeux ? Vieille d'à peine quelques années, la e-cigarette fait un véritable tabac auprès des Français : ils seraient plus de 500 000 à "vapoter" régulièrement, comme disent les initiés. Moins chère, moins nocive, moins odorante… les arguments des vendeurs sont rodés pour attirer les fumeurs repentis. Problème : les effets de la cigarette électronique sur l’organisme sont encore flous.

"Nous n’avons pas de données qui prouvent que la e-cigarette permet d’arrêter de fumer, et les risques encourus sont méconnus", explique Bertrand Dautzenberg, président de l’Office français de prévention du tabagisme. Ce grand pourfendeur du tabac tient un discours plutôt critique sur la cigarette électronique : "En tant que médecin je ne peux pas recommander la cigarette électronique. Mais je laisserais faire un gros fumeur qui veut s'y mettre. Avec la cigarette, c'est 50% de chances de se tuer. Avec la cigarette électronique, on ne sait pas trop mais a priori c'est moins", déclare-t-il.

Le professeur Dautzenberg critique également l'absence d'encadrement sur ce produit taxé à 19,6% (80% pour le tabac) et qui risque de devenir un "produit d'initiation au tabac" pour les jeunes. Selon une enquête réalisée auprès de 3 400 collégiens et lycéens parisiens, 12% des 15-16 ans l'ont déjà expérimentée (19% pour les 17 ans), dont une part importante qui n'avaient jamais fumé auparavavant. Les médecins conviennent que la cigarette électronique est bien moins nocive que la vraie cigarette, mais nocive tout de même : la vapeur qu'elle produit, imitant la fumée, est composé de nicotine, arômes et propylène glycol, substance utilisée dans les boîtes de nuit pour faire de la fumée.

A priori, le phénomène est loin de s'essouffler. Ces derniers mois, les magasins dédiés de Clopinette, Alter Smoke ou Vapostore ont poussé comme des champignons, en plus de l’offre sur Internet. Débarquée en France au milieu des années 2000, la e-cigarette a depuis repensé son offre, passant d’un produit "sans goût et mal fichu", selon les fumeurs, à un objet design abouti, souligne Direct Matin.

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