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Christiane Taubira : revivez son intervention à "Des paroles et des actes"
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Débat

La ministre de la Justice était l'invitée de France 2, jeudi soir, pour venir défendre sa réforme pénale et évoquer ses relations de travail au sein du gouvernement.

  • Christiane Taubira était l'invitée de l'émission "Des paroles et des actes" jeudi soir sur France 2.
  • La ministre de la Justice a exposé les grandes lignes de la réforme pénale qu'elle veut mettre en place.
  • Ses relations avec les autres collègues du gouvernement, dont Manuel Valls, ont aussi été évoquées.
  • Elle a débattu en deuxième partie de soirée avec Christian Estrosi, maire UMP de Nice et virulent opposant à sa réforme.

La réforme pénale est sans surprise au coeur du débat. En début d'émission, la ministre rappelait qu'"il faut protéger la victime, puis punir le délinquant" et "s'assurer que la personne punie ne recommence pas quand elle sortira".

L'une des mesures phares, la contrainte pénale (qui n'est pas une incarcération et a pour objectif de faire diminuer la population carcérale), "n'est pas une alternative à la peine mais une peine en soit", affirme Taubira. "C'est une peine en milieu ouvert", le juge peut "prononcer des interdictions". Des exemples concrets ? "Les exemples on les aura"... plus tard. France 2 rappelle que les crimes, les délits supérieurs à 5 ans ne sont pas concernés par cette contrainte pénale. "Le juge peut continuer à prononcer des peines d'incarcération". Pour la ministre , "les peines planchers sont des peines encore plus inadaptées".

Christiane Taubira reste ferme face aux journaliste et vante une réforme mettant en place "un mécanisme qui va faire baisser la récidive" et "supprime les automatismes qui empêchent de prononcer des peines personnalisées et adaptées". Elle ajoute : "il y a les contraintes de suivis personnalisés les plus resserrés". La bataille de la ministre ? La désocialisation provoquée selon elle par un séjour en prison : cela "aggrave les risques de récidive". Pour y parvenir, la ministre annonce la création de 450 postes d'agents de probation... et s'engage "pour la construction de 6500 places de prison" sous trois ans.

Confrontée au témoignage poignant de la mère d'une victime de récidiviste, la ministre ne veut pas reconnaître une erreur de la Justice, et préfère s'"incliner" devant la souffrance de la mère.

Sur ses relations avec les autres ténors du gouvernement, Christiane Taubira confie que "Jean-Marc Ayrault n'est pas mon patron parce que le gouvernement n'est pas une entreprise". Et le ministre de l'Intérieur ? "C'est bien que Manuel Valls soit populaire".

L'émission a commencée sur la vague de violences qui touche Marseille"La responsabilité du gouvernement est de montrer que la protection des Français est la même sur tout le territoire", explique Christiane Taubira, affirmant que "l'Etat n'est pas démuni". Pour la ministre, sa première priorité est l'ordre public. Et le bilan du gouvernement socialiste loin d'être honteux : "Les effectifs ont été renforcés" dans la justice locale et "les saisies d'avoirs criminels sont en forte hausse" à Marseille.

Sur l'intervention militaire en Syrie : "Personne ne peut être à l'aise avec une décision pareille", a confié Christiane Taubira, sans contester la décision du président de la République, qui "est la meilleure". Elle a évoqué "la responsabilité de la France" et son "rôle dans le monde".

La question bonus : est-ce que vous vous sentez responsable de l'élimination de Lionel Jospin le 21 août 2002 ? "Non, je ne suis pas responsable de l'élimination de Monsieur Jospin car je n'étais pas deuxième [...] C'est une élection à deux tours [...] La paresse politique en général consiste à trouver un bouc émissaire", a contre-attaqué la ministre.

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