Christiane Taubira : "Les politiques ne savent plus lire le monde"<!-- --> | Atlantico.fr
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Christiane Taubira (Reuters)
Christiane Taubira (Reuters)
©Reuters

Confidences

La ministre de la Justice dénonce la sévérité et le manque de "sens" de certaines sanctions à l'égard des jeunes.

Christiane Taubira a réaffirmé son désir et son objectif de "créer des conditions pour que le condamné revienne dans la société" au cours d’une interview accordée au magazine Society, pour son numéro à paraître vendredi 10 juillet. Dans cet entretien, la ministre de la Justice déplore le développement d’une "culture du contentieux" qu’elle tente de "déconstruire". "Les politiques ne savent plus lire le monde", regrette-t-elle, avant de rappeler ô combien il était important que "les gens réapprennent à se parler parce que, dans ce pays, on ne se parle plus", selon la garde des Sceaux.

"On passe des tas de choses aux corrompus, aux voleurs d’argent publics, aux évadés fiscaux, mais aux jeunes, rien ! Une incivilité, un regard, une parole déplacée, une faute, une erreur : on ne passe rien", revendique la ministre pour qui la France est devenue "impitoyable avec la jeunesse". Selon elle "à cause de lapolitique sécuritaire de la droite pendant dix ans, qui a fait des dégâts considérables". Mais Christiane Taubira, souvent critiquée pour son laxisme, met un point d’honneur à rappeler qu’elle n’œuvre pas "pour l’impunité" et qu’"un délit doit être sanctionné", à condition cependant, que la sanction en question ait un "sens". "J'assume et revendique un humanisme pénal, qui s'inscrit dans l'histoire du projet pénal républicain, parce qu'on ne réduit pas une personne à un acte; si la peine n'est pas juste et adaptée, il faut l'adapter" a-t-elle déclaré. 

Lu sur Figaro

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