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Chômage, Europe, 2017… ce qu'il faut retenir de l'interview de François Hollande
©Reuters / Pool New

Premier bilan

Le président de la République s'est montré combatif mais se confronte à un premier bilan de son quinquennat qui n'a pas su convaincre. "Les choix que j'ai fait étaient les bons" a-t-il pourtant martelé.

C'était la dernière fois que François Hollande répondait à la traditionnelle interview du 14 juillet, pour ce quinquennat. L'exercice n'a pas dû être agréable, la faute à un premier bilan compliqué, malgré les quelques bons signaux économiques. "J'ai tenu tous mes engagements" a-t-il néanmoins lâché. Voici ce qu'il faut retenir de cette entrevue :  

Les impôts :"Ca va mieux mais ça peut se dégrader si on ne fait rien, alors j'agis" a déclaré François Hollande. "J'ai hérité d'un pays qui avait 40 de fièvre et on s'est posé la question s'il ne fallait pas l'hospitaliser d'urgence (…) Le niveau le plus important de prélèvements était en 2013. Depuis nous avons diminué les impôts. Cette année nous allons faire une baisse d'impôts : 8 millions de foyers fiscaux sont concernés". Y aura-t-il de nouvelles baisses ? "Si nous pouvons avoir cette perspective de croissance 1,7%" a rappelé le chef d'Etat qui semblait peu confiant, en raison de l'impact du Brexit.  "Il n'ya pas de certitudes. Nous le saurons en septembre."

Le chômage : "Il fallait redonner des marges aux entreprises" rappelle François Hollande. "Nous aurons une inversion de la courbe de chômage. Nous aurons une baisse du chômage à la fin de l'année mais il sera toujours fort. Les choix que j'ai fait étaient les bons (…) C'était le bon cap et je pense qu'il faut le suivre."

La loi Travail : Le président est notamment revenu sur les contestations contre la loi Travail. "Ca voudrait dire que, parce qu'il y a des grèves, des manifestations, il faudrait dire : 'on arrête, on ne fait rien' (…) Je préfère dire que j'ai fait avancer la vie de mon pays, sur un sujet majeur, plutôt que satisfaire la passivité et l'immobilisme."

Les dépenses publiques : "On ne fera pas 50 milliards d'économies, on n'en fera 46" annonce-t-il, justifiant cette "inflexion" en raison des attentats du 15 novembre. "J'ai hérité d'un déficit de 5,2%. Je laisse une situation avec moins de déficit, moins d'impôts et j'aurais permis à notre pays d'être dans une situation meilleure."

Son coiffeur : "J'ai fait diminuer le budget de l'Elysée, j'ai supprimé 10% des effectifs de l'Elysée" rappelle-t-il, interrogé sur le salaire de plus de 10 000 euros par mois pour le coiffeur de l'Elysée. "Mon salaire a baissé de 30%.  On peut me faire tous les reproches, sauf celui-là."

Europe : "Cette sortie, c'est leur choix" rappelle-t-il à propos du Brexit. "L'essentiel, c'est la protection des Européens. Je vais proposer que nous puissions engager un budget sur cette question." François Hollande a aussi évoqué "les investissements et emploi (...) le plan Juncker, on doit le doubler dans les 5 prochaines années." Enfin, il a prôné pour "un gouvernement de la zone euro ou un ministre des finances de la zone euro". Quant à la nomination de l'ancien président de la Commission européenne José Manuel Barroso chez Goldman Sachs, il l'a jugée "moralement inacceptable."

L'état d'urgence : Après l'annonce de la fin de l'état d'urgence pour le 26 juillet, François Hollande a rappelé que la menace n'était pas moindre. "Vigipirate sera maintenu à son niveau maximum". Le dispositif Sentinelle "sera allégé et va passer de 10 000 à 7000 hommes."

Les élections de 2017 : "Qu'est ce qui nous menace ? La société est violente" a affirmé le chef d'Etat qui a mis en garde contre la tentation du Front national qui propose, selon lui, une France "enfermée dans des barrières, dans des barbelés…" Quant à ceux qui choisissent Marine Le Pen, "ils font fausse route. Nous devons garder notre cohésion. Leur avenir, ce n'est pas une France rabougrie, je ne désespère pas de les convaincre."

"Il a de l'impatience, de la critique..." reconnait-il. "Mais je dois protéger la maison France, elle est fragile elle peut à tout moment se séparer (…) Je ferais une campagne par rapport à la situation, si je devais la faire. L'enjeu de 2017 est beaucoup plus important qu'en 2012. Ce qui est en cours dans le monde occidental, c'est une atteinte grave à la démocratie. Je ne me laisserai pas dominer par la peur. La France est forte et doit être consciente de sa force."

Emmanuel Macron (?) : s'il n'a pas réclamé la démission de son ministre, il a néanmoins conclu son interview  sur un message destiné aux futurs candidats. "Le temps est cours. Etre président, c'est être confronté à la mort, à la tragédie. Si on n'est pas préparé alors on n'est pas à la hauteur."

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