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Chiffres du chômage : 9 400 demandeurs d'emploi supplémentaires en juin (+0,3%), "il y a urgence" estime Chatel
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Au total, le nombre de chômeurs en France en juin est de 3 398 000.

Nouvelle hausse du chômage en juin. Ce vendredi soir, Pôle emploi a en effet dévoilé le nombre de chômeurs inscrits sur ses listes fin juin. Les chiffres sont mauvais puisqu'il y a 9 400 demandeurs d'emploi supplémentaires dans la catégorie A, soit une augmentation de 0,3%. En incluant les catégories A,B et C, il y a 23 000 chômeurs de plus, soit une évolution de +0,5%. Petite activité et outre-mer inclus, il y a 5,04 millions de demandeurs d'emploi, soit un plus haut historique. Seul point positif en juin, la situation des jeunes s'améliore légèrement (-0,3%) tandis que celle des séniors se détériore de nouveau (+0,9%), confirmant des tendances observées au fil des mois. Sur un an, le chômage des moins de 25 ans a décru de 3,1%, alors que celui des 50 ans et plus a bondi de 11,5%.

Le mois dernier les chiffres étaient mauvais puisqu'il y avait eu un bond de 24 800 chômeurs en mai en métropole. Toutes les catégories avaient été touchées par cette hausse. Sur un mois, elle avait atteint +0,4% pour les moins de 25 ans, +0,8% pour les plus de 50 ans. Pôle emploi a recensé 464 000 chômeurs sans activité supplémentaire depuis l'élection de François Hollande en mai 2012, et 16 000 par mois depuis le début de l'année. 

"Ces chiffres confirment une reprise fragile (de l'économie) au second trimestre 2014, en ligne avec les prévisions de croissance (...) de l'Insee", a réagi le ministère du Travail. "Les efforts que le gouvernement déploie depuis deux ans ont permis de contenir la progression" du chômage, poursuit dans un communiqué le ministère, qui fait remarquer que la hausse mensuelle moyenne du chômage au deuxième trimestre 2014 (+16 300) est inférieure à celles des deuxièmes trimestres 2013 (+17 200) et 2012 (+18 700). En revanche, la hausse du chômage s'est accélérée par rapport au premier trimestre 2014 (+14.000).

Cette nouvelle hausse du chômage a été largement commentée par la classe politique. Ainis, Yves Jégo et Chantal Jouannon ont indiqué dans un communiqué commun : "Il serait plus que temps que le gouvernement prenne la mesure de son échec et mette en oeuvre des mesures d'urgences pour endiguer ce flux continu de nouveaux chômeurs. (...) On ne peut que se désespérer de la passivité du Gouvernement qui devient spectateur d'un drame qui frappe un demi million de familles de plus depuis l'élection de François Hollande". 

De son côté le Front national assure que "les très mauvais chiffres du chômage au mois de juin (...) illustrent une nouvelle fois la dégradation continue de l'emploi dans notre pays et l'incapacité alarmante du gouvernement à remettre l'économie française sur les voies de la croissance". Le parti de Marine Le Pen ajoute dans son communiqué : "Pire, mois après mois, la politique prétendument ambitieuse du 'Pacte de responsabilité' se révèle être une escroquerie phénoménale. Aucune relance des embauches n'est finalement attendue pour compenser les baisses massives de charges accordées aux grandes entreprises. En conséquence: non seulement le chômage ne baissera pas, mais les comptes publics vont continuer à se dégrader faute de rentrées fiscales". 

Enfin, Luc Chatel, secrétaire général de l'UMP, déclare : "Sur l'inversion de la courbe du chômage, le gouvernement ne peut pas se contenter de l'aveu d'échec de M.Hollande lors de son intervention du 14 juillet dernier. Il faut agir ! Et ne pas renvoyer à un hypothétique 'rendez-­vous' à la rentrée de septembre comme l'a fait le président de la République le 14 juillet : il y a urgence ! ".

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