Charlie Hebdo : l'argent du journal crée des tensions dans la rédaction <!-- --> | Atlantico.fr
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Charlie Hebdo a recueilli près de 30 millions d'euros depuis les attentats du 7 janvier.
Charlie Hebdo a recueilli près de 30 millions d'euros depuis les attentats du 7 janvier.
©REUTERS/Philippe Wojazer

Cagnotte

Depuis les attentats, les parents du dessinateur assassiné Charb détiennent 40% du capital du journal, le dessinateur Riss détient également 40%, et le directeur général Eric Portheault, 20%.

Selon des collaborateurs de l'hebdomadaire satyrique, onze salariés demandent un statut d'"actionnaires salariés à parts égales" à la direction. Depuis l'attentat qui a frappé le siège de sa rédaction le 7 janvier, Charlie Hebdo a recueilli près de 30 millions d'euros, qui cumulent les dons, le soutient de l'Etat, et les ventes des numéros historiques, les abonnements, etc.

Cité par l'AFP, l'un des avocats du journal, qui représente le conseil de direction, a déclaré anonymement : "Laurent Léger (journaliste de Charlie Hebdo) a annoncé mercredi en conférence de rédaction avoir créé un collectif pour ouvrir des négociations sur une répartition égalitaire du capital".

Ce collectif réunit onze collaborateurs du journal, dont Laurent Léger, le dessinateur Luz, et le médecin urgentiste Patrick Pelloux. Depuis les attentats du 7 janvier, les parents du dessinateur tué Charb détiennent 40% du capital du journal, le dessinateur Riss détient également 40%, et le directeur général Eric Portheault, 20%. 

Si les dirigeants se disent "navrés" de cette démarche, selon l'avocat du journal, ce dernier a déclaré : "La direction l'a appris mercredi. Nous prenons acte des souhaits des salariés d'être associés à la vie du journal. Mais nous sommes très loin de la réflexion sur l'actionnariat".

"Riss est encore à l'hôpital, les parts de Charb sont gelées par la succession de Charb. Tout cet argent fait plus de mal que de bien. Cela fait penser à ces enterrements où on se bat déjà en revenant du cimetière pour les bijoux de la grand-mère" poursuit-il.

L'urgentiste Patrick Pelloux a quant à lui déclaré : "Pour le moment, on n'est pas associé aux choix. Il n'y a rien contre la direction actuelle, aucun conflit avec qui que ce soit, mais par rapport à ce qui s'est passé, les salariés veulent être davantage acteurs de l'entreprise (...) A partir du moment où une entreprise est décimée, vous vous sentez complètement liés à elle (...) Il ne s'agit pas de se partager le gâteau. L'argent ne nous intéresse pas".

Lu sur 20 Minutes

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