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Des champignons hallucinogènes
pour soigner la dépression
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Girolles ou cèpes ?

La substance active présente dans les champignons diminue l’activité de certaines régions du cerveau.

David Nutt est professeur de neuropsychopharmacologie à l’Imperial College de Londres. Derrière cette spécialité à rallonge, une expérience à laquelle ont pris part quinze personnes ayant déjà consommé des substances hallucinogènes. Le premier jour, elles ont reçu une injection par voie intraveineuse d’un placebo. Le deuxième jour, elles ont reçu une dose de psylocibine, la substance active présente dans les champignons hallucinogènes. Le tout en passant un scanner.

Durant cette deuxième injection, les patients "ont eu la sensation d’être emmenés ailleurs, de transmuter dans l’espace, d’être fragmentés ou étirés. L’une des personnes s’est retrouvée à genoux devant Dieu. Certains ont décrit la sensation de faire un tout avec l’univers", raconte David Nutt.

Les scanners ont montré le ralentissement du flux sanguin et du métabolisme dans plusieurs régions clés du cerveau, et la diminution des connexions entre ces différentes régions. C’est précisément ici que se situe la clé de l’étude. On pensait jusqu’à présent que la consommation de champignons hallucinogènes améliorait les connexions entre certaines régions du cerveau. C’est exactement l’inverse qui se produit : la psylocibine réduit l’activité des zones qui commandent notre conscience, et qui lient notre conscience avec notre sens du temps présent.

Ces régions du cerveau, notamment le cortex cingulaire antérieur, sont justement hyperactives chez les gens souffrant de dépression. L’un des moyens de traiter cette maladie, c’est de "placer des électrodes dans cette zone du cerveau pour l’éteindre. Ce serait bien plus simple, et plus sûr, d’utiliser la psilocybine à la place", explique David Nutt. Il souhaite désormais essayer de traiter des personnes dépressives, enfermées dans des approches négatives obsessives. Des recherches antérieures ont déjà montré que l’usage clinique de la psilocybine était sécurisé. 

Lu sur Discovery News

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