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Cameroun : au moins 11 morts dans un attentat djihadiste attribué à Boko Haram
©Reuters

Terrorisme

Dans la nuit du 29 au 30 juin, un attentat-suicide attribué aux salafistes nigérians de la secte Boko Haram a tué au moins 11 personnes à la frontière nord du Cameroun, près d'une mosquée.

"Un kamikaze de Boko Haram s'est fait exploser dans la nuit à Djakana", un village au nord du Cameroun, à la frontière du Nigéria, faisant au moins 11 morts dans la nuit du 29 au 30 juin, rapporte l'AFP ce jeudi via une source des forces de sécurité locale.

Malgré un affaiblissement suite à des combats avec l'armée du Nigéria, le groupe djihadiste Boko Haram, allié au groupe État islamique (EI), montre qu'il est encore capable d'actes de terreur meurtriers.

"Sur le coup, sept personnes sont mortes, dont le kamikaze. Quatre blessés ont ensuite succombé", précise la source sécuritaire à l'AFP : "d'autres blessés trouvent à l'hôpital. Nous craignons une évolution du nombre de victimes". D'après cette même source, la majorité des victimes faisait partie d'un comité de vigilance chargé de repérer les combattants de Boko Haram pour le compte des forces de sécurité. "Ils étaient rassemblés dans une salle vidéo lorsqu'un kamikaze s'est infiltré et a actionné sa charge explosive", explique la source.

Boko Haram utilise encore des kamikazes, souvent femmes et enfants, et sévit toujours principalement au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger. Leurs cibles : mosquées, marchés populaires, gares routières et postes de contrôle.

Le conflit de l'insurrection de Boko Haram, qui veut imposer la loi islamique dans les 4 pays d'Afrique dure depuis 2009, a déjà tué 20.000 personnes, et occasionné 2,3 millions de réfugiés.

"Cette menace n'est pas éradiquée, mais diminuée et Boko Haram a une capacité de nuisance", a déclaré ce mercredi à la télévision du Niger le général Patrick Brethous, commandant de l'opération militaire française "Barkhane", luttant contre les groupes djihadistes au Sahel, depuis la base de N'Djamena, au Tchad. Le général Brethous venait de s'entretenir avec le président du Niger Mahamadou Issoufou.

En visite en France en juin dernier, le président nigérien a demandé que Barkhane s'occupe de Boko Haram, qui venait d'attaquer la ville de Dosso, au Niger. Barkhane est en effet présent au Mali et sur la frontière du Niger et de la Libye. Au Tchad, "Boko Haram n'est plus capable de frapper N'Djamena" et "ne va plus dans les grandes villes", a assuré le général Brethous, qui souligne cependant que la secte salafiste Boko Haram est encore présente "dans l'Etat de Borno", au nord-est du Nigeria, dans la région du lac Tchad.

D'après le rapport de M. Brethous, des opérations sont en cours dans cette région, menées par l'armée du Nigéria et la Force multinationale mixte.

Lire aussi : François Hollande au Sommet du Nigeria sur la sécurité de l’Afrique : chef des armées ou chef désarmé dans la lutte contre Boko Haram ?

Lu sur le Figaro

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