Budget : la France obtient de Bruxelles un délai supplémentaire de 3 mois, Valls et Moscovici réagissent <!-- --> | Atlantico.fr
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La France présente un "risque de non-conformité" aux traités, selon Bruxelles
La France présente un "risque de non-conformité" aux traités, selon Bruxelles
©Reuters

Ouf !

La Commission européenne a rendu son avis sur les budgets de 16 pays de la zone euro.

L'annonce était attendue. Bruxelles a bien donné un délai supplémentaire à la France de trois mois pour engager de nouvelles réformes en vue de réduire son déficit en dessous des fameux 3%. "Sept pays, ce qui correspond à 54 % du PIB de la zone euro, étaient en risque de non-conformité" a commenté au Monde le ministre des finances Michel Sapin. "Cette situation appelait de la part de la Commission une adaptation."

Mais ce sursis s'accompagne de fortes recommandations. "La France doit prendre des mesures supplémentaires pour assurer un respect de ses obligations (…) et accélérer sur la voie des réformes structurelles" indique Bruxelles.

La Commission européenne évaluera de nouveau la situation en mars 2015 mais le retour sous la barre des 3% du déficit n'est pas attendu avant 2017. Il atteint aujourd'hui 4,7% du PIB tandis que la dette s'élève à 2000 milliards d'euros. Selon le communiqué, Manuel Valls a envoyé le 21 novembre dernier une lettre dans laquelle sont inscrites les réformes que l'Etat s'engage à employer.

"La France fait montre, pour sa part, de sérieux budgétaire" écrit le Premier ministre." Elle s'est engagée à faire des efforts d'une ampleur inédite en termes de finances publiques : 50 milliards d'euros de mesures d'économies sur les trois prochaines années afin de réduire le poids des dépenses publiques qui a atteint un niveau trop élevé. La conjoncture économique pèse toutefois davantage que nous ne l'anticipions au printemps et nous empêche d'afficher une réduction de notre déficit aussi rapide que prévue. "

Par ailleurs, Manuel Valls s'engage sur quatre points précis : optimiser la concurrence sur le marché des biens et des services, améliorer le fonctionnement du marché du travail, maîtriser les prélèvements obligatoires en réduisant ceux sur le travail et simplifier l'organisation territoriale.

Ce qu'attend Bruxelles, ce sont surtout des preuves de "bonne volonté" de la France, comme le précise Le Monde. Si le pays n'avance pas dans cette direction, des sanctions seront alors à prévoir en 2015.

" Ces réformes devront avoir un impact sur la soutenabilité de leurs budgets pour 2015. Soyons clairs, la Commission n’hésitera pas à prendre ses responsabilités" a prévenu Pierre Moscovici, nouveau commissaire européen au Monde.  "Nous avons d’ici mars pour poursuivre le dialogue avec Paris. Notre sentiment, c’est qu’il faut discuter de mesures supplémentaires, qu’il faut accélérer la mise en place des réformes structurelles déjà annoncées."

Outre la France, d'autres pays sont aussi dans le viseur pour un "risque de non-conformité": l'Espagne, Malte, l'Autriche et le Portugal. La Belgique et l'Italie, bénéficient comme la France d'un délai supplémentaire de trois mois.

Lu sur Le Monde

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