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Brésil : Rio en proie à de violentes émeutes après la mort d'un danseur
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Tensions

La police a tiré sur un danseur de la favela Pavao-Pavaozinho, le confondant avec un trafiquant de drogues. A cinquante jours de la coupe du monde de football, des émeutes ont éclatées en réaction au drame, faisant un autre mort.

A cinquante jours de la coupe du monde au Brésil, Rio, sa capitale, est en proie à des coups de feu et à des casses.  Des émeutes ont éclatées ce mardi soir dans une favela du quartier touristique de Copacabana, faisant un mort. Deux grandes avenues et un tunnel ont été fermés à la circulation. A l’origine de ces violences : la mort d’un danseur de la favela Pavao-Pavaozinho que la police a tué d’une balle dans la tête, le confondant avec un trafiquant de drogues.

Selon ses amis, Douglas Rafael da Silva Pereira, 25 ans, s’était réfugié dans une école de la favela qui bénéficiait d’une unité de police pacificatrice (UPP) depuis décembre 2009, en prévision de la sécurisation de la ville pour la coupe du monde qui aura lieu du 12 juin au 13 juillet prochain. La police mène l’enquête : "Les circonstances de la mort de Douglas font l'objet d'une enquête. Le rapport fait sur place indique que les blessures de Douglas sont compatibles avec une mort occasionnée par une chute. Témoins et habitants seront convoqués pour témoigner."

"Cela a commencé vers 17h30 [22h30 à Paris]. Il y a de la fumée partout, des tirs dans la rue et des personnes courent pour rentrer chez elles. De nombreux camions du BOPE (la police d'élite) viennent de monter dans la favela. On est bloqués chez nous, on ne peut pas sortir", a déclaré à l'AFP un étudiant français installé à Rio, qui habite dans la rue Saint Roman, près de la favela. Des hélicoptères survolaient la zone où le trafiquant surnommé "Pitbull" était recherché. "J'ai essayé de rentrer chez moi en taxi par Ipanema, mais le taxi n'a pas voulu aller jusqu'au bout et a fait demi-tour. Là, en redescendant, on a vu des groupes de personnes portant des armes, peut-être des policiers en civil.", a également témoigné un autre étudiant de la même rue. L'électricité était coupée dans toute la favela, selon un autre témoignage, et la rue Saint Roman était toujours bloquée par les forces de l'ordre à 19h30 locales (0h30 à Paris).

Lu sur Le Monde

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