Bourde d'Emmanuel Macron sur "les illettrées" de Gad : le ministre présente ses excuses

"Il y a dans cette société une majorité de femmes et il y en a qui sont pour beaucoup illettrées. On leur explique : "vous n'avez plus d'avenir à Gad ou aux alentours, allez travailler à 50 ou 60 km". Ces gens-là n'ont pas le permis de conduire ! On va leur dire quoi ? "Allez passer le permis de conduire, allez attendre un an" ? Ça, ce sont des réformes du quotidien."

Voilà une phrase qui n’est pas passée inaperçue. Et pour cause : les réseaux sociaux se sont emballés et le Télégramme de Brest affirme avoir reçu plus d’une centaine de messages sur Facebook. L’entourage d’Emmanuel Macron n’a d’ailleurs pas tardé à tenté d’éteindre l’incendie en appelant la rédaction bretonne et en affirmant "qu’il n’y avait aucun mépris envers les salariés" même si Bercy reconnait "un mot malheureux, extrêmement blessant". Plus tard dans l'après-midi à l'Assemblée nationale, le ministre a présenté ses excuses."J'exprime mes regrets pour les propos que j'ai tenus ce matin, si j'ai blessé et parce que j'ai blessé des salariées. C'est inacceptable et ce n'est pas ce que j'ai voulu faire" a dit Emmanuel Macron.

Néanmoins, l’entreprise GAD, société d’abattoirs bretons qui se retrouve en grande difficulté financière avec plus de 850 emplois menacés, connaîtrait effectivement un problème d’illettrisme. Au sein de l’entreprise, 20% de l’effectif souffrirait d’une faible maitrise de l’écriture et de la lecture. Le Gref Bretagne a mis en place depuis 2010, sur la base du volontariat, des formations au sein des abattoirs pour que des salariés "réacquièrent les savoirs fondamentaux." D’après les statistiques de l’Insee, la moyenne des 16-65 ans illettrés atteint 7%.