Bernard Arnault aura réduit de 45% à 6,5% ses droits de succession

Toujours au centre d’une polémique initiée par sa demande de nationalité franco-belge, le patron de LVMH Bernard Arnault est soupçonné d’avoir pratiqué l’optimisation fiscale à outrance pour régler sa succession. Le Canard Enchaine révèle en effet que le patron serait parvenu à réduire de 45% à seulement 6,5% les droits de succession prélevés sur l’héritage qu’il transmettra à ses enfants. Selon des « proches » Bernard Arnault aurait commencé à s’intéresser à sa succession en 2005, à travers la création d’une holding nommé Pilinvest, dans laquelle il a transféré les actions de son groupe Arnault.

Par une série de montages financiers, il parviendra à forcer le fisc à appliquer de nombreuses décotes. Selon l’hebdomadaire satirique, il aurait par exemple cédé à ses cinq enfants la nue-propriété de 49% de ses titres, leur permettant de ne payer des droits de succession que sur l’autre moitié de son empire. Il aurait également fait signer aux héritiers un pacte en vertu duquel ils s'engagent à ne pas vendre leurs titres avant deux ou six ans, ce qui induit une décote de 75%.

Dans une déclaration transmise à l'AFP par un de ses porte-parole, M. Arnault a néanmoins affirmé que "les chiffres mentionnés dans l'article incriminé sont faux et que le montage décrit ne correspond pas à la réalité."