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Attentats de Paris : le premier homme du Raid à être entré dans l'Hyper cacher témoigne
©Capture d'écran du site du Dailymail

Froid dans le dos

Présenté par Le Parisien comme "l'homme bouclier", il raconte ce jeudi comment s'est déroulé l'assaut du magasin dans lequel Amedy Coulibaly était retranché.

Près de 3 mois après les attentats de Paris, Le Parisien a publié ce jeudi une interview d'Antoine (NDLR : son nom a été modifié) présenté comme "l'homme au bouclier", "le tout premier à s'être lancé à l'assaut de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes". Il raconte pour la première fois comment s'est déroulé l'assaut du magasin dans lequel Amedy Coulibaly était retranché. 

Evoquant un début de journée quasi normal malgré le climat tendu dû à la cavale des frères Kouachi, il indique d'abord que les choses se sont emballées vers 17h00 lorsque lui et les 70 hommes du Raid ont eu l'ordre d'intervenir. "Chacun d'entre nous, Raid, BRI, BI, s'est vu confier un rôle précis. C'est à ce moment-là que mon chef de groupe m'a dit que j'allais prendre la tête de la première colonne d'assaut à l'entrée principale du magasin" raconte-il au Parisien. Sa mission principale est "de protéger avec mon bouclier le collègue chargé d'ouvrir le rideau métallique de l'entrée" puis "une fois le rideau levé, il faut analyser le maximum d'éléments en un minimum de temps".

Se disant "serein" et "concentré", il détaille ensuite ce qu'il a vu dans l'Hypercacher. "Tout de suite, j'aperçois le corps d'un otage au sol. Puis, à une dizaine de mètres devant moi, de l'autre côté des caisses, le forcené surgit les armes à la main. Tout va très vite. Je rentre dans le magasin, j'aperçois les otages sur ma gauche. Il tire ses premières balles qui viennent se loger dans mon bouclier. Je continue à avancer en ripostant, puis je me décale dans l'allée vers la droite, à l'opposé des otages afin qu'ils ne soient pas pris pour cible" dit-il avant de préciser qu'il reçoit une balle qui lui provoquera d'importantes brûlures.

Puis il évoque la fin de l'assaut. "La fusillade s'intensifie, puis mes collègues postés derrière ouvrent le feu à leur tour. Lui avance toujours vers l'entrée avant d'être happé par leurs balles" raconte Antoine. Amedy Coulibaly est mort, les otages sont libres. "Cela prend un certain temps, car on est restés un long moment à explorer tous les recoins du magasin. Ensuite, on est tous rentrés au Raid pour un rapide débriefing. C'est surtout un moment de décompression, où l'on se parle beaucoup. On échange nos impressions, nos émotions. Puis, on est allés faire un bon dîner avec des collègues, car on avait besoin de nous retrouver entre nous" décrit-il ajoutant s'être "refait le film des événements, en essayant de voir ce qu'on aurait pu faire mieux". 

"Je ne suis pas un héros. Comme mes collègues, j'ai juste fait mon travail, rien de plus" lance-t-il avec humilité avant de préciser qu'il est fier de ce qu'il fait : "c'est un métier magnifique".

Lu sur Le Parisien

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