Attentats de Bruxelles : Bruno Le Roux roi de la récupération politique ?

Les experts de la récupération politique n'ont pas mis longtemps à sortir de leur boîte, Bruno Le Roux en tête. Le président du groupe socialiste à l'Assemblée s'est fendu d'un tweet peu approprié alors que le bilan des attaques de ce mardi à Bruxelles n'avait pas été annoncé. "Attentats terroristes et protection de notre pays, la droite sénatoriale qui bloque la révision constitutionnelle est irresponsable", a-t-il lancé sur le réseau social.

Attentats terroristes et protection de notre pays, la droite sénatoriale qui bloque la révision constitutionnelle est irresponsable

— Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) 22 mars 2016

La réaction de Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, ne s'est pas fait longtemps attendre. "Pitoyable réaction de Bruno Le Roux qui reproche au Sénat de respecter les engagements de Hollande à Versailles", a-t-il rétorqué. Même réaction chez Philippe Gosselin, député Les Républicains de la Manche : "Et Bruno Le Roux, patron du PS à l'Assemblée, ose la meilleure récup de la matinée. Quelle indécence !" A gauche aussi, le tweet a été très mal vu comme en témoigne cette réponse cinglante de Guillaume Balas : "Bruno Le Roux, je suis bloqué à la gare du midi à Bruxelles, les Belges sont sidérés, alors vraiment, tais-toi."

Pitoyable réaction de @BrunoLeRoux qui reproche au Senat de respecter les engagements de Hollande à Versailles pic.twitter.com/Xwx4rUW4p0

— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) 22 mars 2016

Mais Bruno Le Roux n'est pas le seul à avoir sauté sur l'occasion pour entretenir une polémique politicienne. David Rachline, le maire Front national de Fréjus, a critiqué les 3 millions d'euros investis par le gouvernement dans une campagne antiraciste cette semaine : "Les trois millions d'euros de la grotesque campagne #TousUnisContreLaHaine n'auraient-ils pas été plus utiles dans la lutte contre le terrorisme ?" Même son de cloche chez Robert Ménard, le maire de Béziers, qui ironise sur le fait qu'il y avait "peu de chance que (l'attentat) soit l'œuvre de militants néo nazis".