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Attentat de Sousse : "Nous sommes les parents de ce tueur même si nous ne le reconnaissons pas"
©Capture écran

Témoignage de parents effarés

Radhia Manai, la mère de l'auteur de l'attentat de Sousse, a partagé pour la première fois son incompréhension et sa peine. Selon elle, son fils aurait subi "un lavage de cerveau".

Ils ne comprennent pas le geste de leur fils. Pour Radhia Manai, celui-ci demeure "une victime comme toutes les autres". C'est ce qu'a expliqué la mère de Seifeddine Rezgui, l'auteur présumé de l'attentat de Sousse, dans une interview accordée à Sunday Time. La première depuis le massacre perpétré par son fils le 26 juin dernier et qui a couté la vie à 39 personnes. Selon la dame de 49 ans qui avait déjà perdu un fils avant ce drame, Seifeddine Rezgui a été "drogué" et aurait subi "un lavage de cerveau". "Je pense que quelqu'un a fait pression sur mon fils pour qu'il fasse ça (...) Mon fils est une victime comme toutes les autres" a-t-elle déclaré, insistant pour que l'on "retrouve ceux qui ont fait ça".

Pour cette mère, impossible de se dire que son fils qui rêvait d'étudier en France et qui voulait devenir ingénieur, ait pu se radicaliser à ce point. "Mon fils aimait la musique, la breakdance et le football. Ils ont dû le droguer et lui laver le cerveau pour qu'il fasse cette chose diabolique". Radhia Manai insiste pour que l'on sache que son fils de 23, étudiant en master, n'aurait pas pu tuer de sang-froid sans qu'on l'y ait poussé: "Je ne peux pas y croire. Un jour il y avait une souris dans la maison et j'ai demandé à Seifeddine de la tuer. Il a refusé en disant 'je ne peux tuer personne'". Son père, Hakim Rezgui, ne comprend pas non plus : "Il croyait en dieu, pas en cette merde de Daech" a-t-il affirmé, avant d'ajouter douloureusement : "Nous sommes les parents de ce tueur même si nous ne le reconnaissons pas". Hakim Rezgui a avoué au Sunday Time se "sentir tellement coupable". 

Lu sur L'Express

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