Attentat de Berlin : l'antiterrorisme allemand a sous-estimé le risque représenté par Anis Amri

Selon des informations publiées jeudi 29 décembre par le quotidien Süddeutsche Zeitung, le centre allemand de lutte antiterroriste surveillait depuis déjà plusieurs mois l'auteur présumé des attentats de Berlin, Anis Amri. 

Son cas a été traité à de nombreuses reprises par les autorités, qui ont cependant jugé peu probable qu'il passe à l'acte. Rédigé seulement 5 jours avant l'attaque au camion-bélier, le dernier rapport du centre allemand de lutte antiterroriste, daté du 14 décembre, faisait état de liens étroits entre Anis Amri et les milieux djihadistes allemands. Le jeune Tunisien avait même été qualifié par la police de Dortmund de "sympathisant" du groupe terroriste État islamique. 

Les autorités savaient également qu'Anis Amri avait cherché au moins une fois sur la toile comment confectionner une bombe-tuyau et avait, dans une conversation en ligne, proposé ses services comme kamikaze, probablement à un membre de l'organisation terroriste. 

En dépit de ces éléments, les autorités allemandes ont attribué, sur une échelle de 1 à 8 allant du plus dangereux au moins dangereux, le niveau 5 à Anis Amri. 

D'après le Süddeutsche Zeitung, cette classification correspond à un individu dont le passage à l'acte est considéré comme étant "peu probable", et ce malgré le dernier rapport, qui évoquait une "expérience [du fonctionnement] de la police" et de "la conspiration" suspecte même pour un islamiste radical. 

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