Attaque d'un commissariat à Paris : l'assaillant avait un passé criminel connu au Luxembourg

Selon la police luxembourgeoise, les empreintes digitales de l'homme abattu jeudi dernier à Paris après avoir tenté d'attaquer un commissariat du XVIIIe arrondissement correspondent à celles d'un individu soupçonné d'avoir participé à un vol avec violence au Luxembourg en 2013. En Allemagne, où il avait commis différents délits, il avait donné au moins sept identités différentes.

"Il peut être confirmé que les empreintes digitales (…) correspondent à celles d'une personne soupçonnée d'avoir participé le 16 octobre 2013 à un vol avec violence (arrachage d'un sac à main) en tant que complice", peut-on lire dans un communiqué de la police locale. 

Jeudi 7 janvier, cet homme s'était précipité sur des policiers qui se trouvaient devant un commissariat parisien, armé d'un hachoir de boucher et portant sur lui un dispositif explosif qui était en fait factice, ainsi qu'un message d'allégeance à l'état islamique. Les autorités luxembourgeoises ont ainsi indiqué avoir lancé de nouvelles investigations "sur le lieu de séjour et l'identité" de l'homme ce pays. "Ce que nous savons aujourd'hui", c'est "qu'il est sans doute d'origine tunisienne, que son nom serait Tarek Belgacem et qu'il aurait séjourné dans plusieurs pays de l'Union européenne, le Luxembourg, la Suisse, l'Allemagne", avait déclaré dimanche Bernard Cazeneuve, appelant à la "plus grande prudence" quant aux informations de la police allemande, selon lesquelles le suspect vivait dans un foyer de demandeurs d'asile dans la Ruhr et qu'il avait voyagé à travers l'Europe depuis 2011.