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Assurance-chômage : début de négociations sous tensions entre les partenaires sociaux
©Reuters

Terrain miné

Syndicats et patronat devaient se réunir au Medef ce lundi pour trouver des solutions afin de sauver l'Unedic, dont la dette explose.

Les semaines à venir s’annoncent particulièrement tendues. Les partenaires sociaux, qui gèrent l’Unedic, avaient rendez-vous ce lundi au Medef pour entamer une nouvelle négociation sur l'assurance-chômage. Ils ont jusqu’à l’été pour renégocier la convention de 2014, qui arrive à échéance en juin 2016.

Mais seulement dix minutes après le début de la première séance, l'Union professionnelle artisanale (UPA), en conflit avec le Medef et la CGPME sur la représentativité patronale, a décidé de quitter la table des négociations. L'UPA critique notamment l'accord entre le Medef et la CGPME, qui vise à mesurer la représentativité des organisations patronales sur la base, à 80%, des effectifs de salariés et, à 20%, du nombre d'entreprises adhérentes.

Tout l’enjeu de ces échanges va être de trouver une solution pour que l’Unedic, lourdement endettée, puisse faire face à la montée du chômage. Aujourd’hui, le déficit de l’Assurance chômage pour 2015 est estimé à 4,4 milliards d’euros et pourrait atteindre 3,3 milliards d’euros en 2016. Sa dette cumulée devrait atteindre 25,8 milliards d’euros fin 2015, 29,4 milliards d’euros fin 2016 et… 35 milliards en 2018.

Pendant ce temps-là, le chômage a continué de progresser en 2015. Le nombre d’inscrits dans la catégorie A (sans aucune activité) a battu un nouveau record en décembre, avec un peu plus de 3,59 millions (presque 3,85 millions, en intégrant les territoires d’outre-mer). En 2015, le chômage a augmenté de 2,6 %, à un rythme moins soutenu qu’en 2014 (+ 5,7 %). Le Figaro note que, pour le moment, le système tient car l'Unedic s'endette sur garantie de l'État, mais que la Commission européenne demande en urgence des réformes de fond.

Parmi les questions tendues qui seront abordées au cours des discussions, on devrait retrouver l’explosion des contrats de travail de très courte durée, la question de l’incitation à la reprise d’un emploi, l’accès des chômeurs à la formation, ou bien encore l’épineux sujet du régime spécial des intermittents du spectacle.

Ces dernières semaines, le gouvernement a mis la pression sur les partenaires sociaux. François Hollande a rappelé le 18 janvier que la France est le pays d'Europe où la couverture offerte aux demandeurs d’emploi est la plus longue. Quelques jours plus tard, Myriam El Khomri, ministre du Travail suggérait que la dégressivité des allocations pourrait être une piste intéressante pour réformer le régime.

Lu sur Le Figaro

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